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Après 4 samedis de grève, la directrice de la BNF veut rencontrer les syndicats

  • Une partie des employés de la Bibliothèque nationale de France était en grève qutre samedis consécutifs (Régis Tesson Flickr).jpg

    Une partie des employés de la Bibliothèque nationale de France était en grève qutre samedis consécutifs (Régis Tesson Flickr)
    Une partie des employés de la Bibliothèque nationale de France était en grève qutre samedis consécutifs (Régis Tesson Flickr)
  • La manifestation « contre la loi Travail » du 26 mai à Paris était renforcée par un cortège des « salariés du livre » dont des travailleurs de la BNF.

    La directrice générale de la Bibliothèque nationale de France (BNF), Sylviane Tarsot-Gillery, a annoncé le 28 mai la tenue d'une réunion le 30 du mois. Elle devrait réunir les syndicats CGT-FSU-Sud Culture « mobilisés contre la précarité et pour l'emploi » et la direction de la BNF.

    Le 27 mai, ces syndicats jugeaient encore que « la direction de la BNF rest(ait) sourde face aux revendications portées par l’intersyndicale. Ceci a entériné pour nous la rupture du dialogue social ». Ils appelaient « dans ces conditions » à poursuivre le mouvement de grève en juin.

    Un mois de grève perlée

    Le mouvement des salariés précaires de la BNF a commencé le samedi 7 mai. Depuis, une partie des employés de l'institution ont poursuivi la grève quatre samedis consécutifs. Le 28, ils étaient une cinquantaine de grévistes sur le site.

    Leurs revendications restent les mêmes. Ils dénoncent les suppressions de postes (qu'ils évaluent à 272 depuis 2009), des conditions de travail dégradées et l'absence d'évolution du statut des travailleurs vacataires et non titulaires.

    Ils réclament l'embauche en CDI de tous les vacataires, la comptabilité de leurs heures de travail effectives, l'arrêt des suppressions de postes et une hausse des budgets.

    Un mouvement transversal

    Les grévistes cherchent à inscrire leur mouvement dans le contexte général de « lutte contre la loi Travail ». Un cortège de salariés de la BNF était par exemple présent lors de la manifestation parisienne interprofessionnelle du 26 mai.

    Sud Culture revendique le soutien de travailleurs vacataires du musée du Louvre et du château de Versailles qui se sont déplacés sur le site de la BNF le 28 mai.

    Leurs actions en elle-mêmes semblent avoir peu d'impact sur les usagers puisque les horaires d'ouverture de l'établissement au public sont maintenus les samedis. Le 21, les caisses ont été bloquées pendant 2 heures, les syndicats expliquent que « les expositions étaient gratuites » pendant ce temps.

    « Aucun début de proposition »

    Un communiqué intersyndical daté du 28 mai précise que la même mobilisation est prévue le samedi 4 juin. Il stipule que « si une réunion de négociation avec la direction aura enfin lieu lundi (30 mai), aucun début de proposition n’a été avancé par celle-ci ». La BNF n'a pas encore communiqué ses positions. La réunion a démarré à 14h et les négociations étaient toujours en cours à 15h30 selon le syndicat Sud. 

    L'année dernière, des agents de nettoyage chargés de la BNF s'étaient mis en grève et avaient manifesté à l'intérieur du site contre « le sous-effectif et les mauvaises conditions de travail ». La BNF avait immédiatement réagi : « Ce conflit est interne à la société prestataire Onet (qui est leur employeur) et concerne les relations de cette société avec ses salariés et leurs représentants ».

    Mise à jour (31 mai 2016) : La réunion de négociation prévue entre la direction et les syndicats de la BNF a eu lieu le 30 mai. Les syndicats déçus souhaitent poursuivre le mouvement.

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