Visiter une bibliothèque quand on passe un week-end dans une ville européenne que l'on ne connait pas, peut, a priori, être une bonne idée. Á Riga, en Lettonie, c'est même un passage obligé.
Déjà, c'est où Riga ?
Au nord-est de l'Europe, au bord de la mer Baltique. Á quelques 2 300 km de Paris. Comptez 2h30 de vol eviron. Et à 900 km de Moscou seulement. Riga est la capitale de la Lettonie et la ville est coupée en deux par la Daugava (qui veut dire "beaucoup d'eau" en letton). Elle est considérée comme le principal centre culturel du pays et abrite de nombreux musées et salles de concert. La ville est aussi réputée pour ses bâtiments en bois, son architecture art nouveau et sa vieille ville branchée, uniquement accessible aux piétons.
Et la bibliothèque dans tout ça ?
Impossible de la rater quand vous êtes au bord de la Daugava. Situé sur la rive gauche de la ville (le centre-ville est rive droite), le batiment en forme de pyramide a été dessiné par Gunnar Bikerts, un architecture d'origine lettone, mais très connu pour son travail aux Etats-Unis (on lui doit notamment le Kemper Museum de Kansas City). Inaugurée en 2014, cette bibliothèque compte plus de 4 millions d'ouvrages en letton et en différentes langues.
Pourquoi est-elle connue ?
Son lancement a été médiatisé en raison de l'immense chaîne humaine qui s'est créée entre l'ancienne bibliothèque et la nouvelle pour le transfert des livres. Sa renommée, la bibliothèque la doit aussi à son design et ses espaces ultra-modernes répartis sur 8 étages. Salles de conférence, salles d'exposition, salles de consultation, salles de lecture, salles informatiques, de nombreux espaces cloisonnés par d'immenses baies vitrées ont été aménagés. Elle est aussi réputée pour avoir coûté des millions d'euros à l'Etat, ce qui a fait grincer bien des dents au moment de son inauguration.
C'est quoi cette histoire de legs ?
La bibliothèque est aussi connue pour son opération "A special book for a special bookshelf" (Un livre spécial pour une étagère spéciale). L'idée : permettre à chaque visiteur de léguer un livre cher à ses yeux à la bibliothèque. Pour cela, le donateur est invité à rédiger un texte expliquant pourquoi ce livre est si spécial pour lui. La capacité maximale de cette collection pas comme les autres est de 15 000 ouvrages. Fin 2017, elle en comptait déjà plus de 5 000. Tous seront ensuite numérisés pour être consultables en ligne. Pour le moment, cette numérisation n'a pas encore été amorcée.
Nous avons donc participé à cette opération et laissé à Riga un manuscrit qui nous tenait à coeur. Saurez-vous le retrouver...