Moins de quatre entreprises sur dix (37,5%) se déclarent familières avec la notion de numérique responsable. Près d'un quart (23 %) ne l'est pas du tout. Tel est le premier enseignement de l'étude réalisée par l'éditeur et intégrateur de logiciels Sigma. Lorsqu'elles évoquent le numérique responsable, les organisations se tournent naturellement vers la limitation de l’impact écologique du numérique : 94% des répondants perçoivent le sujet sous l’angle environnemental, devant celui des enjeux économiques (65,48%) et enfin des enjeux sociaux (59,36%).
"Dans leur grande majorité, les dirigeants des entreprises françaises indiquent manquer de connaissances sur le sujet du numérique responsable ainsi que sur les trois angles - environnementaux, économiques et sociaux - de la démarche" constatent les auteurs de l'étude. Résultat : les organisations s'attribuent une note en dessous de la moyenne (4,93/10) en matière de maturité environnementale.
La cinquième roue du carrosse ?
Le principe de décarbonation, quand il est admis par les entreprises, prend la forme de quatre réflexes : l’adoption d’usages raisonnés, la rationalisation des équipements informatiques, la mesure de l’impact écologique et l'optimisation des infrastructures informatiques. Si l'allongement de la durée de vie des équipements est désormais perçu comme une pratique vertueuse, il n'en va pas de même pour l'accessibilité et l'éco-conception des terminaux. "L'éco-conception est un parent pauvre de ce classement. L'intégration des bonnes pratiques d’éco-conception devient néanmoins plus courante dans les appels d'offres" souligne Sigma.
Le numérique responsable reste-t-il, à ce jour, la cinquième roue du carrosse ? La moitié des entreprises interrogées (47%) déclare avoir peu de temps à consacrer à ce sujet et plus d'un tiers (34,7%) reconnaît qu'il s'agit "d'un sujet non prioritaire dans l'organisation".
Enquête réalisée de mai à juillet 2023 auprès de 320 répondants (moyennes et grandes entreprises françaises de plus de 250 salariés).