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Gare au "greenwashing" sur les produits et services de la digitalisation !

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    L'Ademe alerte depuis plusieurs années sur l'utilisation abusive de l'argument de "neutralité carbone" dans les communications. (Freepik/hamimfadillah)
  • Il y a quelques semaines, un fabricant d'imprimantes américain annonçait le lancement d'un service se proposant d'accompagner les entreprises dans leur transition écologique et qu'il qualifie lui-même de "service de neutralité carbone". Une allégation qui fait réagir Guillaume Vola, ex-géologue pétrolier, ingénieur conseil en décarbonation et sociétaire de la Coopérative Carbone, auquel nous offrons cette tribune. 

    Il est important à mon avis d'attirer l’attention sur l’usage du mot "neutralité" dans ce type d'offres de services, qui vont se multiplier à mon avis. 

    "Neutralité", un terme très encadré

    L' emploi du terme "neutralité" est encadré depuis 2022 : pour les produits et services, les allégations de neutralité carbone sont également désormais encadrées par la loi Climat & Résilience. 

    L’utilisation de l’argument écologique ou de développement durable est aujourd’hui régie par différents textes, plus ou moins contraignants :

    • la loi n° 2020-105 du 10 février 2020, relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, dite loi Agec ;
    • la loi n° 2021-1104 portant sur la lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face à ses effets, dite loi "Climat et résilience" ;
    • les articles L.121-1 et suivants du Code de la consommation sur les pratiques commerciales déloyales et trompeuses ;
    • la norme Iso 14021 ;
    • les avis du Conseil National de la Consommation (CNC), dont le guide pratique des allégations environnementales ;
    • et les recommandations déontologiques de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP ), non contraignantes.

    Lire aussi : Consommer l'IA générative : oui, mais avec modération

    Gare au greenwashing !

    Dans le cadre du service proposé par Xerox, essayer de mesurer l'impact c'est bien, mais réduire au maximum cet impact en allongeant, par exemple, la durée de vie du matériel, c'est possible.

    En revanche, proposer un service de neutralité en compensant les émissions dites "résiduelles", ce n'est pas possible. Cela s'appelle en bon français du "green washing".

    Pour en savoir plus : 

    Lire aussi : Numérique responsable : les logiciels RSE se font une place dans les entreprises

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    Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.
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