Les cordonniers sont-ils les plus mal chaussés ? On pourrait le penser à la lecture du baromètre trimestriel publié par l'AFCDP (Association française des correspondants à la protection des données à caractère personnel). Plus de la moitié (52 %) des délégués à la protection des données (DPO) interrogés n'ont pas confiance dans la protection des données personnelles au sein même de leur organisation.
"Il est manifeste que les DPO et les professionnel(le)s de la protection des données personnelles ont majoritairement le sentiment qu'il y a encore du chemin à faire avant de considérer leurs organisations comme conformes au RGPD et autres mesures de protection des données privées" constate l'AFCDP. 13 % des répondants estiment que les réglementations changeantes (chute du Privacy Shield, Cookies Wall, etc.) perturbent les stratégies de protection des données personnelles mises en place jusqu'ici.
Invalidation du Privacy Shield
Un an après l'invalidation du Privacy Shield (ex accord union européenne / Etats-Unis relatif à la protection des données personnelles), 52 % des répondants n'ont pas encore organisé l'éventuel rapatriement du traitement de leurs données critiques ou métiers en Europe. Au mois de juillet 2020, un jugement de la CJUE avait invalidé le « Privacy Shield » le rendant de facto caduc.
Pour autant, les délégués à la protection des données personnelles envisagent plutôt favorablement leur mission. Ils sont 30 % à se sentir écoutés et utiles.
Enquête menée par l'AFCDP auprès de 235 professionnels de la protection des données personnelles.