Six ans après l'entrée en vigueur du RGPD, où en sont les délégués à la protection des données ? Une chose est certaine : ils sont de plus en plus nombreux. Alors que le nombre de DPD/DPO désignés auprès de la Cnil était de 21 000 en 2019 il est passé à 34 440 au début de l'année 2024. Une forte augmentation qui témoigne d'une présence accrue dans les petites et moyennes structures. 54 % des DPD/DPO internes exercent aujourd'hui dans une structure de moins de 250 salariés contre 38 % en 2019.
"Cette évolution s’est accompagnée d’un changement progressif des profils, avec la domination de DPD/DPO issus de domaines d’expertise autres que l’informatique et le juridique" constate une étude menée par le ministère du Travail de la Santé et des Solidarités dans le cadre de l’observatoire sur le métier de Délégué à la protection des données réalisée par la direction prospective de l’AFPA en partenariat avec la CNIL et l’AFCDP ; "ils sont 51 % alors qu’en 2019 ils ne représentaient que 39 % du total, pour 34 % d’informaticiens et 31 % de juristes."
51 % de femmes et 49 % d'hommes
En 2024, le profil type d'un DPO fait apparaître une quasi parité : 51 % de femmes et 49 % d'hommes. 70% d'entre eux exercent hors Île-de-France (+5 points par rapport à 2019) et 60% sont issus de formation supérieure, de niveau 7 ou 8. Sans surprise, 85% exercent à temps partiel en plus d’une autre fonction (+16 points) et 69% sont âgés de 40 et plus.
Lorsqu'il s'agit d'évaluer l’exercice de leur fonction, 91% des DPO sont convaincus de l’utilité sociale de la fonction et 72% des répondants estiment que leurs recommandations sont écoutées et régulièrement suivies. En revanche, à peine plus de la moitié (54%) sont satisfaits de l’exercice de leur fonction.
Enquête menée auprès de 3 625 délégués désignés auprès de la Cnil, interrogés entre janvier et février 2024.