Si la veille a aujourd’hui toute sa place dans la chaîne informationnelle des organisations, elle reste encore trop souvent sous-estimée. On la situe en effet du côté des fonctions support, non du côté directement productif. Son coût peut pourtant être autant positif que négatif : repérage d’une information qui permet de remporter un marché, défaut d’analyse et virage technologique pris trop tard… Si les exemples sont nombreux, le calcul même d’un retour sur investissement d’un système de veille n’est pas aisé - quand on tente de le faire !
Quel ROI pour votre logiciel de veille ?
Pour sa part, le calcul du ROI d’une solution de veille risque fort de subir le même sort.
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Il y a certes des outils gratuits. Face à eux, les offres payantes ont de solides arguments : fonctionnalités riches, ouverture au travail collaboratif, capacités à traiter de hauts volumes, puissance d’analyse, diversité des possibilités de visualisation, modes de diffusion multiples, mobilité, maîtrise des données et sécurité (les serveurs sont-ils en France ?), interopérabilité (interroger tout de même l’éditeur en ce qui concerne les éléments de son SI), etc. Le tout dans un environnement paramétrable et personnalisable. Au veilleur d’être militant et de faire valoir à sa hiérarchie et à sa direction achat les atouts que comporte l’acquisition d’une “vraie” solution professionnelle.
Des solutions de veille de plus en plus riches
Côté marché, le nombre de solutions de veille continue de croître avec un renforcement des fonctionnalités offertes, dans des interfaces qui s’améliorent. Les outils prédictifs se répandent également. Ils permettent la construction de modèles prédictifs en particulier dans la finance, la sécurité intérieure, la pharmacovigilance, la veille sanitaire, etc.
Cette modernisation générale et cet élargissement des possibilités font souffler un vent de fraîcheur sur un marché où peu de nouveaux acteurs se montrent.
Une veille à 360°
Si la plupart des logiciels les plus puissants peuvent prétendre à une surveillance à 360 degrés du web (sites traditionnels, réseaux sociaux, forums de discussion, bases de données, images, vidéos, etc.), il est conseillé aux entreprises de déterminer avec précision leurs besoins informationnels avant d'opter pour une solution survitaminée.
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Il faut ensuite tenir compte des contraintes budgétaires et de la taille de la structure. Inutile d'acquérir une Ferrari pour exploiter un corpus de veille hyper spécialisé. D'autant qu'un vaste corpus de veille génère mécaniquement un fort volume d'informations à traiter. D'où l'intérêt de disposer d'un module de catégorisation automatique.
E-réputation : analyse de tonalité et résumé automatique
L'analyse automatique de tonalité (positive, neutre, négative) est un vieux serpent de mer de la veille ! Certains lui déniant tout caractère de fiabilité, d'autres estimant qu'elle permet en un coup d'oeil de vérifier avec justesse la réputation d'une marque ou d'une personnalité sur le web. Pour les éditeurs qui la proposent, ses performances s'améliorent avec le temps "grâce à la prise en compte du contexte sémantique spécifique du secteur et de la thématique d'application".
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Le résumé automatique s’impose comme une nécessité face aux volumes de rapports générés par l'activité de veille. Certaines solutions seulement le proposent et encore sous des formes diverses : extraits pertinents, sélection de zones de contenus, étude de tendances...
Veiller dans toutes les langues du monde
Bonne nouvelle pour les organisations qui doivent veiller sur un environnement international, les logiciels exploitent les langues étrangères sans restriction : langues latines, bien sûr, mais aussi le russe, l'arabe, le japonais, le chinois... L'éventail des langues traitées varie de deux (français, anglais) à "toutes".
Datavisualisation
Enfin, qui dit forts volumes, dit problèmes d'accès à l'information. Les éditeurs l'ont bien compris. Ils proposent de nombreuses formes de visualisation afin de faciliter la lecture, au moins à un premier niveau : graphiques en tous genres, nuages de mots-clés, listes, géolocalisation, etc.
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Quant à la tarification, elle est variable. D'une façon générale, les prix les plus bas concernent des produits orientés e-réputation alors que les solutions les plus onéreuses sont en mesure de remonter des informations nichées dans des bases de données. Sans surprise, les fonctions les plus avancées (catégorisation automatique, analyse de tonalité...) ont un coût de développement qui est répercuté sur le prix final de la solution.
Le tableau comparatif des logiciels de veille, ainsi que d'autres articles sur les outils gratuits et payants dédiés aux veilleurs et aux chargés de veille, sont disponibles dans le guide pratique Veille : les nouveaux fondamentaux, publié par Archimag.
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Veille : les nouveaux fondamentaux
Aujourd’hui, le rôle des veilleurs s’écrit en termes de responsabilité. Dans leur veille à la fois offensive et défensive, ils doivent aussi lutter contre l’hégémonie des géants du net et promouvoir des intérêts français ou européens. Une veille doit être sûre depuis son sourcing - qui s’appuiera en partie sur les bases de données du marché - jusqu’au respect du droit d’auteur, en passant par le lutte contre les fake news. La démarche du veilleur est agile : valorisation de son service, travail collaboratif, exploitation des réseaux sociaux et ressources vidéo, e-réputation, analyse de l’information et produits de veille. Ce guide contient de nombreux retours d’expérience, avis d’experts et descriptifs d’outils gratuits et payants ou de datavisualisation.
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