Article réservé aux abonnés Archimag.com

Fanny Sébire, data librarian au service de la recherche

  • fanny-sebire-data-librarian

    Fanny-Sebire-data-librarian-recherche
    C’est pour se professionnaliser et travailler que Fanny Sébire n’a pas souhaité poursuivre en doctorat après un master 2 en biologie intégrative : physiologie et neurosciences, et a intégré l’École de bibliothécaires-documentalistes (EBD). (DR)
  • Fanny Sébire est data librarian au sein du Centre de ressources en information scientifique (CeRIS) et de la bibliothèque de l’Institut Pasteur. Retour sur son parcours.

    enlightenedCET ARTICLE A INITIALEMENT ÉTÉ PUBLIÉ DANS ARCHIMAG N°376
    mail Découvrez Le Push du Veilleur, la newsletter thématique gratuite d'Archimag dédiée aux professionnels de la veille et de la documentation !


    Le bac en poche et la curiosité collée à la peau, c’est d’abord vers la biologie que Fanny Sébire s’oriente. "Toutes les disciplines m’attiraient, mais j’ai choisi les sciences", se rappelle l’actuelle data librarian de l’Institut Pasteur. "Si je me suis tournée vers la biologie par défaut, elle m’a finalement plu et a nourri mon envie d’apprendre".

    En 2014, la jeune femme valide sa licence en biochimie, biologie moléculaire, cellulaire et physiologie avec mention très bien au sein de l’Université de Rouen Normandie et termine major de sa promotion. Elle quitte ensuite sa Normandie natale pour l’Université Claude Bernard Lyon 1, où elle obtient un master 1 en biologie intégrative : physiologie et neurosciences, avant d’enchaîner avec un master 2 dans le même domaine à l’Université Pierre et Marie Curie de Paris.

    Lire aussi : Data librarian et services à la recherche en bibliothèque universitaire : missions et compétences

    "Le métier de documentaliste scientifique me correspondait mieux"

    "Je n’ai pas souhaité poursuivre en doctorat", se souvient Fanny Sébire. "Je voulais me professionnaliser et travailler, c’est pourquoi j’ai intégré l’École de bibliothécaires-documentalistes (EBD) en 2016. Durant mes études, j’ai pensé à différents métiers, comme celui de journaliste scientifique, mais celui de documentaliste scientifique me correspondait mieux". 

    L’étudiante y réalise deux alternances. "J’ai fait ma première année au Centre français de recherche aérospatiale (Onera) où j’ai effectué des missions de bibliothécaire assez classiques : accueil du public, catalogage, traitement des publications scientifiques, gestion du flux de publication sur Hal…" 

    L’année suivante, Fanny Sébire intègre le Centre de ressources en information scientifique (CeRIS) qui regroupe les activités de bibliothèque (dont elle fait partie), de photothèque et d’archives de l’Institut Pasteur, et y restera en tant que salariée.

    Lire aussi : Les 3 meilleurs moteurs de recherche académiques pour chercheurs et étudiants

    Gérer et ouvrir les données de recherche

    "Je suis arrivée au bon moment à l’Institut Pasteur !", constate Fanny Sébire. "La Commission européenne venait de lancer le programme Open Research Data Pilot, qui appelait les chercheurs qu’elle finançait à rédiger un plan de gestion des données et à ouvrir leurs données". 

    À cette époque, la data librarian a pour mission principale la création d’un modèle de ce fameux plan en collaboration avec un grand nombre de services de l’Institut Pasteur : direction juridique, brevets, informatique, etc. "Nous avons essayé de construire des fiches pratiques adaptées à toutes les disciplines de l’Institut (microbiologie, neurosciences, virologie, etc.), mais ce sont des outils assez généraux. Désormais, les collaborateurs me connaissent et n’hésitent pas à me solliciter pour un accompagnement plus personnalisé". 

    Les missions et le travail de Fanny Sébire suivent les évolutions du monde des données de la recherche. Aujourd’hui, elle forme ses collègues, lance et participe à des projets. Par exemple, elle collabore étroitement à la plateforme de data management de l’Institut Pasteur en mettant en place la politique de gestion et de partage des données de l’institution.

    Elle a également développé un blog, centré durant son alternance sur la gestion des données de recherche, et qui est devenu plus officiel en s’élargissant à la science ouverte de manière générale. "Nous sommes désormais cinq rédacteurs", explique-t-elle. "Je coordonne l’équipe, rédige et relis les articles… C’est ce qui me plaît dans ce travail : chaque jour est différent !".

    Lire aussi : DataLab : sur quels projets de recherche travaille ce service dédié aux données de la BnF ?

    Elle like :

    • Avec quel personnage historique souhaiteriez-vous dîner ? Marie Curie, pour en apprendre davantage sur les multiples facettes de la vie de cette scientifique d’exception.
    • Quelle avancée sociétale approuvez-vous le plus ? La légalisation de l’avortement en 1975, un droit acquis de haute lutte.
    • Quelle œuvre d’art vous touche particulièrement ? Les toiles de la période "outrenoir" de Pierre Soulages, mais il m’est difficile d’expliquer pourquoi !

     

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.
    Publicité

    Serda Formation Veille 2025