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Les chiffres édifiants du surf sur internet : une pratique très très gourmande en énergie

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    La consommation d'un site web varie de 10 à 300 Wh pour 1 000 pages vues, selon son niveau d'éco-conception. (Pixabay/Geralt)
  • Des chiffres plaidant pour une cause légitime : l'éco-conception de sites internet.

    On se doutait bien que les data centers, les serveurs et autres infrastructures du web étaient plutôt voraces en énergie. Imaginez, leur consommation pourrait atteindre en 2030 le niveau de la consommation énergétique mondiale de 2008 ! Mais savez-vous ce qu'elle représente côté "utilisateurs", c'est à dire, chers internautes, celle dépensée par votre PC, votre smartphones ou votre tablette ?

    C'est ce qu'a étudié le Web Energy Archive (WEA), un projet mené par le Green Code Lab, un groupe d'experts en développement durable soutenu par l'Ademe visant à mesurer la consommation d'énergie et de ressources d'internet. Et le résultat est édifiant : car celle-ci représente beaucoup et même énormément de kilowatt-heure... 

    Chrome, le plus gourmand des navigateurs

    D'ailleurs, c'est en gigawatt-heure que celle-ci se mesure, une unité représentant un million de kWh. Et en l'occurence, la consultation des 100 sites français les plus visités engendrerait une consommation annuelle totale de 8.3 GWh, autant que la consommation d'énergie de 3 077 foyers.

    Autre donnée intéressante, les systèmes d'exploitation Androïd seraient 5 fois moins gourmands que les plateformes PC, avec une moyenne de 9.2 Wh pour 1 000 pages vues. Enfin, sachez que du côté des navigateurs, Internet Explorer et Firefox seraient, eux, bien plus économes que Chrome, lequel serait le plus vorace de tous avec ses 27 Wh pour 1 000 pages vues.

    Bonnes pratiques

    A noter : l'Ademe rappelle que limiter l'usage du flash ou encore optimiser la taille des images sur un site web fait partie des bonnes pratiques que tout développeur devrait appliquer, permettant à elles seules d'économiser entre 20 et 25 % d'énergie. L'éco-conception de sites web n'est désormais plus un mythe, pour un niveau d'efficacité équivalent.

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    Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.
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