Le secteur de la culture emploie 635 000 personnes, occupe 2 heures et 42 minutes par jour dans l'emploi du temps des Français, et mobilise 4 % du budget global des ménages. Mais la culture a également une face cachée : elle consomme beaucoup d'énergie notamment pour l'éclairage, le chauffage, les déplacements...
"À travers son empreinte physique, le monde de la culture est aussi responsable que vulnérable face aux bouleversements et aux transformations à venir" estime le centre de réflexion The shift project. Dans un rapport intitulé "Décarbonons la culture !", The shift project souligne que "la décarbonation de ces secteurs ne se concrétisera que si les « utilisateurs » enclenchent le mouvement,"deviennent eux-mêmes prescripteurs et organisent la transformation de la demande."
Eco-conception des spectacles
Pour y parvenir, le centre de réflexion avance plusieurs axes de transformation qui touchent aussi bien à la conception des spectacles qu'à la relocalisation des activités. Le recours aux outils d'éco-conception tels que les réseaux de recyclerie est recommandé dès la création d'une oeuvre. L'Opéra de Lyon et le Centre national du Cinéma ont déjà lancé différents chantiers à la lumière de l'éco-conception.
Autre piste mise en avant, la relocalisation des activités avec la priorité donnée au local en matière d'achats, d'alimentation, de bâtiments, d'énergie et de transports. Selon The shift project, l'activité éditoriale est elle aussi éligible à la relocalisation : "dans le domaine du livre, en fonction des choix de l’éditeur, le nombre de kilomètres parcourus par un ouvrage entre le lieu de production du papier, l’imprimeur et le lieu de stockage peut être divisé par 20, voire davantage !"