Elon Musk est finalement parvenu à ses fins. Après plusieurs semaines de rumeurs, le conseil d’administration de Twitter a accepté l'offre de rachat du patron de Tesla et de SpaceX pour un montant de 44 milliards de dollars (environ 40 milliards d'euros). "J’espère que même mes pires détracteurs resteront sur Twitter, car c’est ce que signifie la liberté d’expression" a immédiatement déclaré Elon Musk... sur son compte Twitter.
L’entrepreneur d’origine sud-africaine n'a jamais caché sa volonté de racheter le réseau social. Considéré comme l'homme le plus riche du monde, il a apporté près de 20 milliards de dollars de fonds personnels et est parvenu à lever 24 milliards de dollars auprès de la banque d'affaires Morgan Stanley.
Absolutiste de la liberté d'expression
Quelques heures seulement après l'annonce du rachat de Twitter, les observateurs de la filière numérique s'interrogent : que va devenir Twitter ? Le service restera-t-il gratuit ? Les règles de modération vont-elles évoluer ? Une chose est sûre, Elon Musk se définit lui-même comme "absolutiste de la liberté d’expression". A ce titre, s'il décide d'appliquer a minima les règles de modération, Twitter risquerait de se heurter au "Digital services act" (DSA). Cette nouvelle législation européenne sur les services numériques entend lutter contre la haine en ligne et les campagnes de désinformation. Le DSA entrera en vigueur au plus tard le 1er janvier 2024.
"Authentifier les humains"
Elon Musk indique également vouloir "rendre Twitter meilleur que jamais" avec l'apparition de nouvelles fonctionnalités et "en rendant les algorithmes open source afin d'augmenter la confiance en Twitter". Sur ces points, il ne sera probablement pas critiqué. En revanche, le nouveau patron du réseau social affirme vouloir "authentifier tous les humains" sans préciser si cette notion d'authentification signifie la fin des pseudonymes sur Twitter.
De son côté, Jack Dorsey, créateur de Twitter, prend acte des intentions d'Elon Musk : "l'objectif d'Elon, qui consiste à créer une plateforme "d'une confiance maximale et largement inclusive", est le bon."