L’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT) du CNRS vient d’ouvrir une salle de lecture virtuelle spécialisée dans les manuscrits médiévaux. Destinée aux chercheurs comme au grand public, elle rassemble les reproduction d’ouvrages issus de plusieurs dizaines de bibliothèques françaises.
Rendre accessibles sur une seule et même plateforme plus d’un millier de manuscrits du Moyen-Age issus d’une soixantaine d’établissements français (hormis la Bnf, qui dispose déjà de sa propre bibliothèque numérique Gallica) est le pari réussi de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT) du CNRS. Librement accessible au grand public, la Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux (BVMM) a vu le jour le 2 avril dernier. Elle rassemble plus de 1000 manuscrits intégralement restitués en couleur (numérisation directe) et 600 autres en noir et blanc (numérisation des microfilms), auxquels s’ajoutent les images numérisées des décors de 4 200 manuscrits et incunables (imprimés avant 1500). Dans un communiqué, le CNRS précise que la collection virtuelle est amenée à s’étoffer régulièrement, « au gré des accords avec les bibliothèques détentrices ».
Grand public
Destinées aux chercheurs, les recherches dans la base de la BVMM s’effectuent exclusivement à partir de la cote du manuscrit. Les bases Medium et Initiale, tout comme la recherche géographique par ordre alphabétique ou par carte, bien plus simples d’accès, conviendront davantage au grand public. En quelques clics, à partir du nom d’une ville, il est par exemple possible de lister et visualiser l’ensemble des documents numérisés selon leur lieu d’origine. La BVMM se distingue effectivement par une incroyable ergonomie, permettant à chacun de comparer plusieurs images de manuscrits différents, sur un même écran. Il vous sera également possible de les inspecter avec la plus grande minutie, les différents niveaux de zoom et les outils de rotation étant très faciles à manipuler.