Plongée dans la bibliothèque porno-érotique secrète de l'Union soviétique

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    Nu assis, dessiné par Piotr Stachiewicz qui aurait pu faire partie de la collection secrète. (Wikipedia)
  • Bien que fermée au public, la galerie a longtemps égayé les soirées privées des hauts gradés de l'armée soviétique.

    Les oeuvre jugées "idéologiquement dangereuses" de l'Union soviétique était conservées dans la spteskhan, la réserve de la bibliothèque d'Etat russe de Moscou, juste en face du Kremlin. Située au neuvième étage de l'établissement, elle rassemble aujourd'hui plus de 12 000 dessins, gravures ou romans, ainsi que des manuels érotiques et pornographique. Une vaste collection considérée comme le "secret coquin de l'Union soviétique" par le Moscow Times, qu'un de leurs journalistes à eu la chance de percer.

    Des livres subversifs confisqués à l'aristocratie

    Aucun recueil, pas même le catalogue de l'établissement, ne recense d'ailleurs officiellement ces oeuvres, accumulées depuis 1920. C'est lors de la création de la bibliothèque nationale au sein d'un ancien musée Lénine, qu'un département a été spécialement créé afin d'y conserver les ouvrages subversifs confisqués aux aristocrates par les Bolchéviks. Nikolai Skorodumov, un ancien directeur protégé par la police stalinienne, prit même cette mission particulièrement à coeur, au point de l'enrichir considérablement. Ce n'est qu'à sa mort, en 1947, que cette étonnante collection fut saisie par le KGB auprès de sa veuve.

    Même les bibliothécaires ignoraient son existence

    Longtemps restée secrète, elle le fut même pour les employés de l'institution. La bibliothécaire ayant reçu le journaliste du Moscow Times lui a même confié n'avoir appris son existence que dix ans après avoir été embauchée en 1980.

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