Publicité

La richesse documentaire des bibliothèques universitaires mise à mal

  • library-488690_1280.jpg

    (Pixabay -jarmoluk)
  • Le rapport annuel de l’association des directeurs et personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation (ADBU) publié le 13 mai dénonce le recul historique des dépenses documentaires dans les bibliothèques universitaires en 2015.

    L’enquête a été réalisée auprès de 72 établissements documentaires de tailles, de disciplines et de statuts différents. Le constat est édifiant. Les chiffres portant sur les dépenses documentaires réalisées entre 2002 et 2015 inquiètent énormément l’ADBU.

    En effet, depuis 2010, les achats en documentation ne font que baisser. Cette tendance va de pair avec la baisse globale des budgets documentaires alloués par l’Etat sur les 5 dernières années (environ – 3,72% soit 3 millions d’euros).

    Les achats de périodiques imprimés dénotent une baisse d’environ 48% mais ils sont compensés par les dépenses consacrées à la documentation électronique afin de remplir le principe de subsidiarité.

    C’est la forte baisse des crédits pour les ouvrages qui est « très inquiétante » pour l’ADBU. En 5 ans, les crédits ont chuté de 27,5%, soit 7 millions d’euros. Les bibliothèques universitaires achètent donc de moins en moins de manuels ou de livres faute de budget.

    « La réussite étudiante compromise et la recherche menacée »

    L’accès à une documentation riche et variée est indispensable pour la bonne réussite des étudiants. La baisse des achats de monographies imprimées affaiblit de facto l'offre. Pour l’association, « nous assistons à un appauvrissement généralisé de la documentation de niveau universitaire en France et à des décisions budgétaires qui interrogent la réelle volonté d’accompagner la réussite étudiante ».

    Certaines bibliothèques ont du même supprimer leurs abonnements à des revues très spécialisées dans le domaine de la recherche.

    L’ADBU appelle le gouvernement à réagir alors que « des dommages irréparables sont aujourd’hui causés à la richesse documentaire des BU françaises ».

     

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.

    sponsoring_display_archimag_episode_6.gif