Les bibliothèques sont toutes confrontées aux mêmes défis : augmenter leur fréquentation, toucher un public plus large, s’adapter aux évolutions de la société et aux habitudes des usagers, et élargir leur palette de services. Pour relever ces défis, elles ont la possibilité de s’appuyer sur des technologies permettant, par exemple, d’élargir leurs horaires d’ouverture, de mettre à disposition des documents en dehors de leurs murs, de permettre à tout usager d’emprunter des documents à proximité de son lieu de passage, tout en libérant le temps des bibliothécaires pour se concentrer sur leur cœur de métier, ou encore de communiquer de manière intuitive et immédiate avec leurs abonnés.
Une technologie qui fait déjà partie de notre quotidien
Tout cela est possible grâce aux solutions exploitant la RFID ou Radio Frequency IDentification. Cette technologie permet, en effet, de mémoriser et de récupérer des données à distance. D’ailleurs, tous les jours, presque sans le savoir, nous utilisons des dispositifs RFID. Qu’il s’agisse de certaines cartes de transports, des étiquettes antivol dans les magasins, des puces d’identification de nos animaux domestiques, de l’accès aux chambres dans les hôtels, des badges de sécurité ou encore des clés sans contact accompagnant les véhicules récents, la technologie RFID fait partie de notre quotidien et les cas d’usage sont nombreux.
La RFID, comment ça marche ?
La RFID est une technologie d’identification automatique qui utilise le rayonnement d’une radiofréquence pour identifier un objet lorsqu’il passe à proximité d’un lecteur. Un livre près d’un portique ou un vêtement dans un bac, par exemple. L’émetteur (en l’occurrence l’antenne) envoie une information qui doit être reçue et comprise par le récepteur (l’étiquette), qui, lui-même doit contenir les bonnes informations permettant d’identifier correctement l’article. En fonction des cas d’usage, la RFID peut exploiter des fréquences différentes offrant des distances de lecture également différentes.
Deux types de RFID pour des avantages et des contraintes différents
Il existe, en réalité, deux types de RFID :
- la RFID HF (Haute Fréquence) qui émet un champ en “demie bulle”, avec une portée maximale de 1m et des performances remarquables même en présence d’eau.
- la RFID UHF (Ultra Haute Fréquence) qui émet un champ directif en “faisceau de torche”, avec une portée plus grande (jusqu’à 6m), mais qui s’avère très sensible à l’eau et au métal. Le métal s’oppose, en effet, aux passages des ondes radio. En UHF, elles rebondissent sur les parois métalliques et le réglage précis des dispositifs s’avère extrêmement délicat dans les bâtiments dotés de structures ou d’huisseries métalliques. Les dispositifs RFID UHF sont principalement commercialisés pour des applications industrielles et logistiques.
La RFID HF : le choix de la raison
En Europe et en Amérique du Nord, la technologie RFID HF normée est de plus en plus privilégiée. Les associations professionnelles des métiers de bibliothèque, les consultants et les principaux fournisseurs ont travaillé de concert pour normaliser cette technologie qui offre aujourd’hui une garantie durable de totale interopérabilité. Elle est à privilégier pour les garanties qu’elle offre en termes de fiabilité, de stabilité et de services associés. Cette technologie est évolutive et pérenne
La RFID UHF s’invite dans les bibliothèques
Avec l’apparition en France de la RFID UHF (solutions servant essentiellement les secteurs de la logistique, de la grande distribution et du textile) les bibliothèques doivent adopter les mêmes pratiques et cadrer l’utilisation de cette technologie pour éviter d’être liées à des solutions propriétaires sans interopérabilité. D’autant que l’UHF est une solution à considérer pour la lecture en masse régulière de documents type caisse de livres et les gros volumes (+100 articles secondes), ou encore si vous souhaitez un espace totalement dégagé à l’entrée de votre établissement. L’utilisation d’une antenne au plafond permet par exemple de s’affranchir des contraintes esthétiques, d’éviter le blocage au niveau des portes, de faciliter l’accès et de proposer une solution plus discrète que les portiques classiques. Il faut néanmoins garder à l’esprit le rayonnement plus puissant de l’UHF (+/- 6m) sur le personnel posté lors de la mise en place dans le cadre de la vigilance sanitaire.
Des normes pour protéger vos investissements
Heureusement, pour encadrer l’utilisation de la RFID et permettre une application sans contrainte dans les espaces publics, des normes ISO ont été développées spécialement pour les bibliothèques, notamment les normes ISO 28560 – 4 (pour l’encodage des tags), ISO 18000-6 et 15963 (pour les fréquences et le protocole de communication utilisés). Quelle que soit la fréquence choisie (HF ou UHF), ces normes sont la garantie pour les bibliothèques d’investir dans une technologie éprouvée, pérenne et des solutions non propriétaires offrant une totale interopérabilité des données. Elles assurent également une vraie liberté de choix dans les solutions RFID à court, moyen ou long terme avec la possibilité de changer de fournisseur tout en ayant la certitude que les différents dispositifs parlent le même langage.
Le choix d’une solution normée garantit le bon usage des deniers publics.
Bibliotheca
5, boulevard des bouvets
92000 Nanterre
France
Tel : 01.56.24.11.73.
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