Umberto Eco possédait l'une des plus fabuleuses bibliothèques privées du monde. Les murs de son appartement de Milan étaient tapissés de livres mais lui-même ignorait précisément le nombre d'ouvrages qu'il avait acquis au cours de sa vie.
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Bonne nouvelle : le patrimoine documentaire du sémiologue disparu en 2016 sera confié à deux institutions italiennes. La bibliothèque dite moderne (environ 35 000 volumes) et les archives d'Umberto Eco seront remises sous forme de prêt à l'Université Alma Mater de Bologne pour une période de 90 ans. Sa collection de livres anciens (environ 1 200 volumes dont 36 incunables), quant à elle, prendra le chemin de la bibliothèque Braidense de Milan.
Favoriser la découverte de livres
Lors d'une conférence prononcée en 1981 à Milan, Umberto Eco avait défendu une vision très personnelle du rôle des bibliothèques : "la fonction essentielle d'une bibliothèque est de favoriser la découverte de livres dont le lecteur ne soupçonnait pas l'existence et qui s'avèrent d'une importance capitale pour lui."
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Une question demeure : Umberto Eco a-t-il lu tous les livres qu'il possédait ? C'est peu probable. Selon ses propres calculs, en lisant un livre par jour, entre l'âge de dix ans et quatre-vingts ans, il parviendrait à lire environ 25 200 livres...