Publicité

Des cigarettiers québécois condamnés grâce à un logiciel de GED

  • cigarette.jpg

    (Thomas Samson/AFP)
  • La condamnation des cigarettiers québécois à verser 11 milliards d’euros de dommages et intérêts à près d’un million de fumeurs n’aurait jamais eu lieu sans Kentika, une entreprise française spécialisée dans les technologies de l’information.

    Après 17 ans de procédure, la Cour supérieure du Québec a condamné trois fabricants de cigarettes à verser 11 milliards d’euros de dommages et intérêts à plus d’un million de victimes du tabac. Le tribunal avait été saisi en 1998 par deux recours collectifs. Les cigarettiers étaient accusés d’avoir volontairement caché les effets nocifs de leur produit et d’avoir sélectionné les parties du tabac les plus riches en nicotine pour favoriser l’addiction.

    Quand la GED aide la justice

    C’est l’entreprise française Kentika et sa plateforme de gestion des documents qui a donné les armes au cabinet Lauzon Bélanger Lespérance Avocats pour gagner le procès. 25 millions de documents ont été donnés aux avocats par les entreprises. « La clé du succès était alors de traiter cette immense masse de données », explique le directeur général de Kentika Gilles Batteux.

    Grâce au logiciel de gestion électronique des documents, « les avocats n’avaient qu’à lancer une requête dans la base de données pour extraire les informations nécessaires à leurs plaidoiries ». Maître Bélanger, un des avocats, a vanté « un instrument inestimable ».

    Le logiciel a archivé des millions de pages de documents, permis des recherches plein texte, de les annoter et de les partager en réseau avec le grand public. La GED de l’entreprise française a permis une optimisation du temps de travail des avocats tout en le leur facilitant.

    Les victimes peuvent en être reconnaissantes, le juge a ordonné aux cigarettiers de débuter le versement des dommages et intérêts malgré leur volonté affichée de faire appel. 

    À lire sur Archimag

    Commentaires (3)

    • Portrait de so_roy7

      Il y a une coquille dans le titre, on écrit "québécois" et non "québécquois". Merci,

      juin 03, 2015
    • Portrait de Clémence Jost

      En effet, merci de votre remarque ! Nous avons corrigé la coquille !

      juin 03, 2015
    • Portrait de HMA

      Merci pour cet article surprenant ! En effet, on ne pense pas à toutes les applications possibles d'une GED ! Pour rappel, un logiciel de GED ou Gestion Electronique de Documents (http://www.lascom.fr/fr/ged-gestion-electronique-document/) permet, entre autre d'authentifier, dater et tracer l'historique des documents, de joindre, rechercher et visualiser les documents, de gérer leur cycle de vie, les diffuser ou encore les valider etc.. Pour une gestion des documents efficace, l’accès est soigneusement contrôlé par des droits qui dépendent de l’utilisateur mais également du statut d’un document dans son cycle de vie. Une GED peut aussi intégrer des technologies de gestion de données techniques et de gestion de processus et collaboration pour gérer des projets de plus grande ampleur, notamment dans les projets d'ingénierie.

      juin 05, 2015
    Les podcasts d'Archimag
    Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.
    Publicité

    2025-Catalogue Dématérialisation-Serda Formation