La condamnation des cigarettiers québécois à verser 11 milliards d’euros de dommages et intérêts à près d’un million de fumeurs n’aurait jamais eu lieu sans Kentika, une entreprise française spécialisée dans les technologies de l’information.
Après 17 ans de procédure, la Cour supérieure du Québec a condamné trois fabricants de cigarettes à verser 11 milliards d’euros de dommages et intérêts à plus d’un million de victimes du tabac. Le tribunal avait été saisi en 1998 par deux recours collectifs. Les cigarettiers étaient accusés d’avoir volontairement caché les effets nocifs de leur produit et d’avoir sélectionné les parties du tabac les plus riches en nicotine pour favoriser l’addiction.
Quand la GED aide la justice
C’est l’entreprise française Kentika et sa plateforme de gestion des documents qui a donné les armes au cabinet Lauzon Bélanger Lespérance Avocats pour gagner le procès. 25 millions de documents ont été donnés aux avocats par les entreprises. « La clé du succès était alors de traiter cette immense masse de données », explique le directeur général de Kentika Gilles Batteux.
Grâce au logiciel de gestion électronique des documents, « les avocats n’avaient qu’à lancer une requête dans la base de données pour extraire les informations nécessaires à leurs plaidoiries ». Maître Bélanger, un des avocats, a vanté « un instrument inestimable ».
Le logiciel a archivé des millions de pages de documents, permis des recherches plein texte, de les annoter et de les partager en réseau avec le grand public. La GED de l’entreprise française a permis une optimisation du temps de travail des avocats tout en le leur facilitant.
Les victimes peuvent en être reconnaissantes, le juge a ordonné aux cigarettiers de débuter le versement des dommages et intérêts malgré leur volonté affichée de faire appel.
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