Alors que les salariés plébiscitent le bulletin de paie électronique, seulement 10 % d'entre eux le reçoivent sous forme dématérialisée.
Etonnant paradoxe. 79 % des Français se déclarent prêts à recevoir leur bulletin de paie au format électronique... mais seulement un sur dix le perçoit de façon dématérialisée. Depuis le 1er janvier dernier, les entreprises du secteur privé ont la possibilité de proposer à leurs employés un bulletin de paie électronique mais peu sont passées à l'acte.
> Lire aussi : Comment choisir son coffre-fort numérique ? Comparatif et tuto vidéo
Selon un sondage Neopost réalisé pour le fabricant de machines à affranchir Neopost France, 55 % des bulletins de paie sont encore remis en mains propres, 35 % sont expédiés par voie postale et seulement 10 % sont versés de façon dématérialisée. Des pratiques qui se heurtent au souhait de la majorité des salariés qui accepterait de recevoir leur bulletin sur un outil en ligne sécurisé.
L'archivage électronique génère de la confiance... et de la défiance
Les partisans de la dématérialisation mettent en avant une série d'avantages : sécurisation de l'archivage électronique pour 57 % d'entre eux, facilité pour retrouver ces documents (50 %), accès à distance (41 %).
Du côté des réfractaires, 46 % déclarent leur défiance envers les coffres-forts électroniques et 5 % reconnaissent des difficultés face aux technologies numériques. Plus généralement, 45 % ne souhaitent pas changer leurs habitudes de classement traditionnel.
Quant aux employeurs qui ont migré vers le bulletin de paie dématérialisé, ils doivent respecter de nombreuses contraintes. Ils doivent notamment assurer la disponibilité du format électronique pendant 50 ans et informer les salariés au moins trois mois avant l'éventuelle fermeture du service en ligne. Dans tous les cas, un salarié peut demander à ce qu'un bulletin de paie lui soit remis sous forme physique traditionnelle.
Sur le même thème : Dématérialisation du bulletin de aie, le gouvernement fixe les règles du jeu