Temps de lecture : 5 minutes
Découvrez Le Brief de la Démat, la newsletter thématique gratuite d'Archimag dédiée à la transformation numérique des organisations et à leurs porteurs de projets.
Le saviez-vous ? La robotic process automation (RPA) n’est pas née de l’engouement de ces dernières années pour l’intelligence artificielle. Elle trouverait son origine il y a près de 40 ans, avec Blue Prism, une société britannique éditrice de la première solution de RPA en 1981 (source : Wikipedia).
Par ailleurs, qui dit RPA ne dit pas nécessairement intelligence artificielle (IA).
Lire aussi : GED, ECM, RPA, BPM : Archimag lance son premier supplément digital entièrement gratuit !
La RPA a besoin d’être intégrée
Tout serait simple si une solution de RPA pouvait être un produit « sur étagère », clairement identifié dans sa boîte. Il n’en est rien, comme le rappelle Xavier Davila, directeur du pôle capture-RPA de l’intégrateur Arondor : une RPA a par définition besoin d’être intégrée, elle interagit avec des logiciels en place, cherchant dans un processus ce qui peut être — encore — automatisé, en remplacement d’une intervention humaine.
D’où le fait que l’on soit tenté, dans certains projets, de calculer le retour sur investissement (ROI) à en tirer non en euro, mais en « équivalent temps plein » (ETP), ce qui n’est pas toujours politiquement correct. Une RPA est généralement tout terrain, censée s’adapter à tout système, pour tous types de besoins. Cependant si elle est le plus souvent générique, elle peut présenter une spécialisation.
Lire aussi : RPA, IA...entre le mythe et la réalité
Une part de décision
Entre une RPA « attended » ou « unattended », le degré d’assistance peut varier, question d’orchestration entre ce que fait l’humain et ce que fait le robot. Question aussi de capacité du robot.
Chez Kofax, décrit Alexis Vernières, vice-président Europe du Sud, toutes les capacités de capture de l’éditeur sont associées à Kofax RPA, en particulier celles d’extraction automatique, très appréciées pour le traitement d’informations non structurées.
Selon les usages ciblés, le recours à une part d’intelligence artificielle dans une solution RPA constituera un avantage. Pas besoin d’IA pour copier une donnée dans une application pour aller la coller dans une autre. Mais si une part de décision doit être prise par le robot, l’IA est la bienvenue.
Kofax fait jouer le traitement naturel du langage (NLP) pour l’extraction d’entités clés et l’analyse de sentiment. De quoi rendre tout automatisable ? Pas forcément. Pour Xavier Davila, la RPA sert à automatiser de manière simple ; s’il faut des centaines de jours pour y parvenir, le ROI risque de s’en ressentir. Mais apprendre à un robot à gérer des exceptions peut s’avérer long…
Lire aussi : GED, ECM, RPA, BPM : Quels usages aujourd’hui dans les organisations françaises ?
Acquérir une certaine autonomie
Dans un choix de RPA, il ne faut pas considérer uniquement la technologie qui, en soi, n’est pas la plus compliquée à maîtriser. Xavier Davila juge que l’important est de comprendre les process métier et de connaître les outils connexes.
Et attention à ne pas se laisser séduire par le premier « proof of concept » (Poc) concluant : il aura peut-être été bâti sur un cas idéal, alors que ce sont souvent les exceptions qu’il faut chercher à résoudre pour rendre intéressante une automatisation.
Kofax conseille une première mise en place sur un périmètre simple, ce qui permet d’acquérir une certaine autonomie, pour ensuite étendre la RPA à d’autres cas. En outre, il faut aussi laisser du temps aux utilisateurs pour qu’ils s’habituent à ces technologies.
Lire aussi : RH : robots logiciels et intelligence artificielle investissent le courrier
RPA ou capacités de RPA
Sur le marché, on retrouve les mastodontes comme IBM ou Microsoft qui ont pris position sur la RPA. Cependant, la concurrence ne manque pas. Dans son « magic quadrant », le cabinet Gartner fait surtout ressortir des noms comme UiPath, Blue Prism, Automation Anywhere, ou encore Pegasystems et Kofax.
Et la RPA, sans constituer à part entière une solution, se trouve présente technologiquement dans certains logiciels de tels ou tels éditeurs. Cas d’Esker, par exemple, qui a répondu à nos demandes d’information avec une plateforme d’automatisation possédant des « capacités de RPA ».
Quand bon nombre s’appuient sur des partenariats technologiques noués avec les spécialistes (Bonitasoft avec UiPath, Konica Minolta Business Solutions avec UiPath, Kofax et Microsoft, Ricoh avec Microsoft, Sword Groupe avec UiPath, Tessi avec Workfusion…). Et en effet, on peut très bien s’appuyer sur son prestataire Ged-ECM-BPM ou sur son intégrateur pour installer des RPA : il a déjà une connaissance de son SI et de ses processus.
Lire aussi : RPA, une technologie au service des collaborateurs
Tableau comparatif des solutions de robotic process automation (RPA)
Le tableau qui suit présente quelques solutions de RPA ; cependant, suite à nos demandes d’informations, les réponses de différents éditeurs ne nous sont pas parvenues, notamment : Abbyy, Automation Anywhere, Blue Prism, IBM, OpenText, WorkFusion…