En direct de Documation - Chaque année, l’archivage électronique Vitam évolue : nouvelles fonctionnalités, nouvelle interface, nouveau mode d’accès. C’est le constat d’Olivier Favreau, business line manager - information systems, chez Smile.
Alice Grippon, directrice de la communication et des partenariats du programme Vitam, au ministère de la Culture, dresse le bilan depuis les années 2019-2020. Après la phase projet, suit la phase produit, ponctuée chaque année d’une version majeure et de versions mineures. Différentes initiatives sont à souligner. Tout d’abord Vitam UI qui est l’interface utilisateur portée par certains utilisateurs (dont le Commissariat à l’énergie atomique, CEA) - auparavant, seul un back office était disponible. Ensuite, Vitam accessible en service. Depuis le 29 septembre 2021, Vas est ouvert à tous les acteurs publics pour leur offrir une solution complète d’archivage, dont l’hébergement.
Quarante-quatre organisations membres
Par ailleurs, début avril 2022, une version 5 doit être publiée. Au rang des améliorations, un module facilitant les versements, des protocoles d’authentification… Vas comptabilise déjà plus d’1 To de volume, soit plus de 400 000 archives.
Alice Grippon rappelle que quarante-quatre organisations sont membres de Vitam : elles orientent le produit, aident à le construire. Une implication qui en favorise aussi l’acculturation. Ainsi que l’activité de support, précise Emmanuel Laborde, directeur du programme Vitam au ministère de la Culture.
Les projets en productions sont cités : les Archives nationales avec Adamant, Xelians, les archives diplomatiques avec Saphir, le ministère des armées avec Archipel, l’Urssaf, l’Inpi, Vitam accessible en service, la Cnam (pour les feuilles de soin : 8 millions d’archives en 2 mois !).
Valeur probante, lisibilité, intégrité et archivage historique
Caroline Distriquin, product owner du projet, fait part du retour d’expérience du CEA. Il s’agit pour celui-ci de prendre en compte des documents et données variés, issus de ses activités à la fois de recherche, d’exploitation d’instruments de recherche et d’innovation. En sachant que l’utilisabilité de certaines données se chiffre en centaines d’années et que l’on doit assurer la valeur probante, la lisibilité, l’intégrité et l’archivage historique.
Les prémisses datent de 2015-2017, pour un lancement en 2019 après une phase de préparation. Depuis 2021, des services sont développés pour les contributeurs. Le système Vitam/In en place comprend un éventail de développements maison, issus d’éditeurs et issus du partenariat.
“Pas de numérique de confiance sans archivage”
Smile, engagé dans l’open source, est partie prenante de Vitam depuis 2016, souligne Olivier Favreau. Cela marque son entrée dans la problématique de l’archivage. “Il n’y a pas de numérique de confiance sans archivage”, déclare le business line manager. Il ajoute qu’aujourd’hui, “le système d’archivage s’intègre au coeur du système d’information et non comme un outil final”. Pour sa part, Smile s’appuie sur Xelians et Docaposte en tant que tiers archiveurs.