L’ordonnance papier a fait son temps et va bientôt laisser sa place à l'ordonnance numérique. Aussi appelée e-prescription, elle sera déployée au cours l’année dans le cadre d’un nouveau service proposé aux professionnels de santé. Le calendrier de déploiement prévoit une généralisation des ordonnances numériques d’ici le 31 décembre 2024.
Cette initiative fait partie du programme “Ségur du numérique en santé”, qui a bénéficié d’un investissement de 2 milliards d’euros afin de servir d’accélérateur pour mettre le numérique au service de la santé. L’objectif principal de l’ordonnance numérique est de dématérialiser le parcours de soin entre les médecins et les pharmaciens afin de favoriser une meilleure coordination. Du côté des patients, il sera possible de retrouver l’ordonnance sur la plateforme “Mon espace santé” grâce à l’alimentation automatique du dossier médical personnel à partir du logiciel métier du prescripteur.
Par ailleurs, d’un point de vue sécurité, ce changement permet de limiter grandement le risque pour les pharmaciens d’être confrontés à de fausses ordonnances.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Le fonctionnement de l’ordonnance dématérialisée est simple. Le médecin rédige l’ordonnance à partir d’un logiciel, puis les données sont directement injectées dans une base de données hébergée en France et sécurisée par l’Assurance Maladie. Cela permet donc aux pharmaciens de fournir les produits prescrits et aux autres professionnels d’exécuter les ordonnances.
En outre, ce logiciel inscrit des informations habituelles, un QR code ainsi que des mentions légales des données du patient sur l’ordonnance. Si la pharmacie choisie par le patient est équipée d’un logiciel référencé Ségur, elle peut alors lire l’ordonnance directement à partir du QR code. Dans le cas contraire, l’ordonnance papier sera évidemment recevable.