Seulement 1% des entreprises de 10 salariés et plus déclarent avoir déjà mis en place l’ensemble des prérequis pour être en conformité avec l'obligation de facturation électronique prévue à partir du 1er septembre 2026. Un chiffre alarmant qui est à peine compensé par les 4% des entreprises de 250 salariés et plus qui se disent prêtes pour la réforme.
Selon une étude réalisée par OpinionWay pour l'éditeur Quadient, l'impréparation des organisations est criante à plusieurs niveaux : "Si 56% des entreprises connaissant la réglementation ont amorcé ou finalisé la mise en place d’un processus de facturation électronique, un bond significatif par rapport à l’année précédente (43%), la majorité d’entre elles ne respecte pas les standards exigés par la loi de finances. En effet, 87% de l’ensemble des entreprises utilisent encore des formats non conformes, comme le simple envoi de PDF, un chiffre en faible progression comparé à 2024 (83%)."
Optimisme raisonné ou insouciance, 83% des entreprises interrogées par OpinionWay se disent pourtant confiantes dans leur capacité à respecter les délais imposés par la loi. Mais elles sont 42% à estimer qu’il leur faudra encore au moins 12 mois pour se mettre en conformité, un scénario qui leur permettrait de rester dans le tempo de la réforme. Elles sont tout de même 5% à anticiper un délai de 24 mois ou plus. "Plus problématique, 7% des entreprises déclarent ne pas avoir encore réfléchi à leur mise en conformité, malgré une échéance qui approche" souligne l'étude.
Vers un report de la réforme ?
Le 24 mars dernier, la commission spéciale de l'Assemblée nationale chargée d'examiner le projet de loi de simplification de la vie économique a adopté un amendement proposant de repousser d’un an la réforme de la facturation électronique. Selon le député et rapporteur de la loi Christophe Naegelen (Liot), ce report a pour objectif de pallier l’absence de la création d’une plateforme gratuite de la part de l’État.
Étude réalisée par OpinionWay du 9 au 24 février 2025 auprès de 350 décideurs impliqués dans la gestion de la facturation et comptabilité au sein d’entreprises privées de 10 salariés et plus, concernées par l’obligation de facturation électronique.