L’association UFC Que Choisir a lancée le 26 juin dernier une action de groupe contre les sociétés Google LLC et Google Irlande en les assignant devant le tribunal de grande instance de Paris.
Avec la récente amende infligée par la Cnil envers Google, l’association UFC Que Choisir veut aller encore plus loin sur le RGPD. Elle souhaite mettre fin à l’exploitation des données personnelles de ses utilisateurs en lançant une action de groupe contre Google. Le projet d’action vise à indemniser chaque utilisateur Google détenant un équipement Android à hauteur de 1 000 euros.
Le consentement, une obligation pour Google
D’après le jugement du Tribunal de la Grande Instance de Paris contre Google pour clauses abusives, le géant américain doit obtenir un consentement pour utiliser les données de ses utilisateurs. Il ne peut dans aucun cas “présenter au consommateur la collecte des données à caractère personnel lorsqu'il ne le fait que comme une simple et seule condition d'amélioration des services proposés alors que la finalité réelle et première de cette collecte est celle de l'organisation d'envois de publicités ciblées auprès de ce même consommateur en exploitant commercialement l'ensemble de ses données à caractère personnel. »
Google, “l’aspirateur à données personnelles”
Ce qui est reproché à Google, c’est de ne pas être assez clair sur ses intentions et sur ce qu’il fait véritablement. Alain Bazot le président de l’UFC Que Choisir déclare à ce propos : "Quand on collecte vos données, on doit vous dire quelles données, pour quoi faire, pour quel traitement, et vous devez, de façon simple, pouvoir dire oui ou non pour chacun des motifs”.
Les règles de confidentialités de Google sont difficiles à obtenir. En effet, l’entreprise tente de noyer les consommateurs avec une liste interminable de règles. Le texte fait près de 5700 mots avec 100 liens et 54 renvois. C’est un véritable parcours du combattant pour comprendre les agissements de Google sur l’utilisation des données. Il faut pas moins de 6 actions pour accéder aux informations sur les méthodes de la géolocalisation.
A ce jour, un utilisateur même immobile est géolocalisé environ 340 fois par jour selon Raphaël Bartolomé, responsable de service juridique de l'UFC.