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Des billets réguliers, et illustrés, sur plusieurs sites internet et des comptes Instagram, Twitter, Facebook… C’est le plus souvent le strict minimum pour les entreprises qui souhaitent être visibles sur le web. Cette « prolifération des points de contacts marketing » n’en est pas moins complexe pour le cabinet Gartner, qui souligne qu’elle fait émerger dans les sociétés « le besoin d’une création et d’une gestion de contenu plus organisée et coordonnée ».
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Jauger la performance d'un Dam
Les solutions sont nombreuses et hétérogènes ? « Penchez-vous sur les offres et méfiez-vous de celles qui se limitent à l’affichage de vignettes dans une interface web », exhorte Frédéric Sanuy, fondateur d’Activo, un cabinet de conseil spécialisé dans les solutions de Dam, de Pim (Product information management) et les CMS…
Au sein de la Dam Foundation, cet expert a, aux côtés d’autres confrères spécialisés, défini 10 caractéristiques essentielles qui doivent aider les sociétés potentiellement intéressées à jauger la pertinence des offres qui leur sont présentées. Ces critères vont de « l’ingestion » (images, photos, vidéos et métadonnées associées) à « la publication », en passant par « la sécurisation », « le stockage », « la transformation », « l’enrichissement », « la recherche » ou encore « la prévisualisation ».
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Digital asset management : 2 grandes catégories d’acteurs
Au niveau des acteurs, « nous pensons qu’il y a deux grandes écoles, qui tendent à se rapprocher », résume de son côté Emil Novakov, PDG de l’entreprise lyonnaise Scaleflex (65 collaborateurs dans 14 pays) qui propose à la fois des services en ligne de Dam (Filerobot) et d’optimisation et de diffusion des médias (Cloudimage) :
« Vous avez une première catégorie d’acteurs qui viennent du print, du prépresse et de la presse, et qui ont développé des solutions permettant de gérer et de transmettre des contenus volumineux destinés à l’affichage, à l’impression de flyers ou de grandes bannières pour les entreprises du luxe », explique-t-il.
La deuxième catégorie d’acteurs est, pour ce même spécialiste, issue du numérique et s’adresse davantage aux équipes marketing digitales : on y trouve des éditeurs comme Scaleflex, mais aussi Oodrive, Bynder, Keepeek ou Wedia… « Leurs Dam ont été pensés pour faciliter la création d’une expérience digitale, aussi bien sur un site internet que sur une plateforme de e-commerce où les clients peuvent manipuler des images de produits à 360° ».
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Collaboration, innovation
Filerobot, le Dam de Scaleflex, a en outre pour originalité d’être disponible en version collaborative (un hub distinct) ou « headless ». Il est dans ce cas dissocié d’une interface spécifique : « Des widgets [petits modules logiciels] et des interfaces de programmation permettent d’intégrer Filerobot, et donc les contenus multimédia, directement dans les applications de l’entreprise (comme les CMS, les plateformes de e-commerce Magento ou Prestashop…) », précise de son côté Viviane Alford, responsable marketing de Scaleflex.
En matière d’innovation, l’éditeur propose des workflows spécialement destinés aux équipes créatives (en charge du choix ou de la validation des visuels…) et tout un travail dans l’apprentissage automatique afin d’améliorer l’indexation automatisée de certaines données. « Un fichier seul n’est pas un asset », souligne Emil Novakov. « Il le devient lorsque vous lui ajoutez automatiquement des métadonnées (coordonnées GPS), des tags récupérés à l’aide d’algorithmes de reconnaissance d’image (un arbre, une forme, une couleur, une voiture…) ».
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Automatisation et algorithmes
Mais la magie s’arrête pour l’instant là. « Il n’existe pas d’algorithme de reconnaissance pour les textes écrits sur des surfaces courbes, comme les pneus », relève par exemple Frédéric Sanuy. « Pour aller plus loin que ce que proposent des algorithmes du marché, il faut aussi s’entourer d’ingénieurs et de data scientists, qui vont entraîner “manuellement” des algorithmes de reconnaissance très précis pour répondre à la demande d’un client », ajoute Emil Novakov.
Son entreprise s’est par exemple frottée récemment à la reconnaissance de chocolats et à la distinction automatisée des schémas et des photos sur un site marchand technique. D’autres éditeurs, comme Orkis, travaillent de longue date sur la reconnaissance de visages et le sous-titrage automatisé du son des vidéos, et proposent les services de leurs propres documentalistes à leurs clients pour tout ce qui touche à la post-production des photos prises sur certains salons.
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