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Les acteurs du numérique signent un “engagement sobriété”

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    Le chauffage représente 50% des dépenses d’énergie des bureaux, selon une étude de l'Ademe
  • Plusieurs entreprises du secteur du numérique s’engagent en faveur de la sobriété. À la suite du “plan sobriété” lancé par le gouvernement le 6 octobre 2022, de nombreuses entreprises du secteur ont signé un “engagement sobriété” qui questionne l’utilisation de l’énergie pour le domaine du numérique et son environnement de travail. 

    Les acteurs du numérique s’engagent suite au lancement du plan sobriété énergétique annoncé par le gouvernement le 6 octobre dernier. Le ministre délégué Jean-Noël Barrot a organisé au sein de son ministère chargé de la Transition numérique et des Télécommunications un groupe de travail avec plusieurs entreprises du numérique telles que Qonto, Meero ou Station F. Ces discussions ont mené à la création d’un “engagement sobriété” pour les acteurs du secteur : chaque signataire s’engage à initier ou à poursuivre des audits énergétiques ainsi qu’à tenir une feuille de route afin d’identifier, de quantifier et de réduire sa consommation d’énergie. 

    Un annuaire en ligne des acteurs engagés

    “Le secteur du numérique compte pour 10 % de la consommation électrique française, ce qui représente une valeur annuelle de 48,7 TWh”, indique une étude de l’Ademe (Agence de la transition écologique). Pour répondre à cette problématique, et afin d’aider l’ensemble des secteurs de l’économie, de nombreux acteurs du numérique ont répondu à l’appel lancé par le gouvernement afin de mettre en avant leurs savoir-faire dans un annuaire en ligne. Par exemple, la start-up Sopht met en avant au sein de cet annuaire sa plateforme qui permet de collecter, mesurer et réduire l’empreinte environnementale liée au numérique (voir notre article page 10). Tout comme Avob, une solution SaaS d’optimisation énergétique des parcs IT, qui permet de réaliser des économies et d’avoir un contrôle précis de son réseau. Ou encore Greenacts, une extension à ajouter sur les navigateurs qui sensibilise ses utilisateurs en calculant leurs émissions carbone digitales.
    Pour l’heure, 28 acteurs du secteur du numérique se sont lancés dans le projet. Les autres entreprises sont invitées par le gouvernement à se faire référencer par le biais d’une candidature à l’adresse suivante : engagement-sobriete@numerique.gouv.fr.

    Gaspillage énergétique et gestion des données

    Avec cet “engagement sobriété”, le ministère de la Transition numérique et des Télécommunications et les acteurs du numérique souhaitent davantage alerter les organisations sur la consommation d’énergie de leurs collaborateurs. Aussi, ce groupe de travail a produit un certain nombre d’obligations et d’outils qui doivent être mis en place avant 2024.

    Par exemple, la gestion des locaux est mise en avant : les bâtiments ne doivent plus être chauffés au-delà de 19 degrés, et leur température doit être réduite lorsqu'ils ne sont pas utilisés. 
    Le groupe de travail s’est également penché plus spécifiquement sur le gaspillage énergétique, l’organisation du stockage et la gestion des données au sein des entreprises. L’étude de l’Ademe alerte sur une forte consommation du matériel informatique en période d’inactivité, puisque celle-ci s’élève encore à 75 % de la période d’activité habituelle. En conséquence, les organisations sont invitées à éteindre les lumières, les ordinateurs et les écrans lorsque ceux-ci ne sont pas utilisés. 
    Concernant le rationnement du stockage des données, les entreprises du numérique doivent développer des versions allégées des sites web et des applications mobiles, et privilégier des acteurs qui respectent le code de conduite européen de l'efficacité énergétique des data centers de 2019
    L’”engagement sobriété” encourage également les entreprises à favoriser le télétravail, à préférer les réunions téléphoniques aux visioconférences, et à dispenser des formations auprès de leurs collaborateurs pour les sensibiliser sur le sujet. 

    En plus du secteur du numérique, huit autres groupes de travail ont été lancés dans différents secteurs économiques et industriels suite au plan sobriété du gouvernement. Grâce aux différents engagements listés par chacun, le gouvernement ambitionne de réduire sa consommation d’énergie de 10 % avant 2024.
     

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