i-Expo 2011 - Quel modèle économique pour les données publiques ?

Archimag

 

2010 est l'année de l'explosion des données publiques en France. Rennes et Paris font déjà  figure de précurseurs avec la mise en ligne de milliers d'informations tandis que Montpellier, Lyon, Bordeaux et Brest réfléchissent à leur programme de mise à disposition de leurs propres données publiques. La conférence consacrée aux modèles économiques de la réutilisation des informations publiques tombait donc à pic pour faire le point sur cette question qui, à ce jour, reste largement inexplorée.

Selon Olivier Schmidt qui coordonne le COEPIA (Conseil d'Orientation de l'Edition Publique et de l'Information Administrative), "la question du modèle économique est extrêmement complexe car il existe une incertitude sur l'existence d'un marché solvable".  Aujourd'hui, la tendance est à la gratuité alors que rien n'oblige l'administration à opter pour le gratuit. La mise en ligne d'importants volumes de données sur le web a un coût que certaines administrations pourraient envisager de facturer. 

C'est l'un des scénarios retenus par Denis Berthault qui, au sein groupe de travail sur les données publiques du GFII, estime que les données brutes pourraient être proposées gratuitement. Quant aux données enrichies par un important travail documentaire, elles pourraient faire l'objet d'un paiement dont le montant reste à déterminer. Pour Denis Berthault, la question des données publiques est un formidable chantier à mener sans attendre : le potentiel de réutilisation est illimité, les données publiques donnent naissance à de nouveaux marchés et à une vraie économie numérique : "la France a une carte fabuleuse à jouer..."

Les podcasts d'Archimag
Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".