Qui oserait prétendre prendre la place de Google ? Beaucoup s’y sont essayés sans jamais parvenir à détrôner le mastodonte américain. “Microsoft a lutté pendant des années pour rivaliser avec les 90 % de parts de marché de Google dans le domaine de la recherche en ligne” constate le Wall Street Journal. Pourtant, la fougueuse start-up Perplexity réitère son ambition : parvenir à concurrencer Google.
Moteur de recherche basé sur l’intelligence artificielle (IA) générative fondé en 2022, Perplexity se démarque en proposant des réponses directes aux requêtes des utilisateurs, sous forme de résumés et de citations en guise de résultats. A rebours des moteurs de recherche traditionnels, ici pas de liens ; les utilisateurs accèdent rapidement et facilement aux informations.
La start-up de San Francisco s’appuie notamment sur le modèle GPT-3 d'OpenAI. Il suffit de rédiger une requête dans la barre de recherche, et l’IA génère une réponse en confrontant et comparant différentes sources pour concevoir une réponse précise. Une façon efficace d'accéder aux sources les plus récentes.
Sous les projecteurs
Depuis sa création, Perplexity a levé 115 millions d’euros et sa valeur est aujourd’hui estimée à environ 475 millions d’euros. La start-up vit le véritable rêve américain, notamment depuis que Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, ainsi que Institutional Venture Partners, ont décidé d'investir 67 millions d’euros.
Avec actuellement environ 40 employés, le patron d’Amazon est persuadé que l’initiative portée avec Perplexity influencera la manière dont les gens trouvent les informations en ligne.
Le chemin reste long
Bien qu’il soit encore trop tôt pour dire si Perplexity deviendra le moteur de recherche de demain, Aravind Srinivas, PDG de Perplexity, est lucide : le chemin à parcourir est encore long, notamment avec l’essor de l’IA qui réserve bien des surprises.
Pour se rendre compte de la montée fulgurante du moteur de recherche, Perplexity comptait 53 millions de visites sur son site web et ses applications mobiles en novembre 2023, contre 2,2 millions lors du lancement de ses services en décembre de l’année précédente.
Consciente qu’elle ne peut pas concurrencer Google dans l’immédiat, la start-up américaine doit encore trouver un modèle économique rentable. A ce jour, la vente d’abonnements et de leur logiciel d’IA ne sont pas suffisants.