L'introduction de l'intelligence artificielle (IA) et de l'IA générative dans les organisations devient un enjeu majeur pour les entreprises. Pourtant, une étude publiée le 8 octobre 2024 par le cabinet d'audit Deloitte auprès de plus de 400 membres de conseils d'administration répartis dans 57 pays révèle une prise de conscience croissante, mais encore limitée, de l'intégration de l'IA générative dans la stratégie des entreprises. En effet, seulement 14 % des membres de conseils interrogés abordent l'IA à chaque réunion, et 45 % déclarent que l'IA n'a jamais été discutée dans leurs réunions.
Promesse d'innovation, défi d'adoption
L'IA générative, bien qu'encore en phase pilote dans de nombreuses entreprises, est perçue comme une technologie prometteuse mais complexe à déployer. Seuls 16 % des répondants l’ayant déjà déployée se disent satisfaits du rythme d'adoption actuel, et 44 % expriment le souhait d'accélérer ce processus.
Ces chiffres montrent que la majorité des conseils d'administration reconnaissent l'importance d'une adoption plus rapide de l'IA générative pour maintenir la compétitivité de leurs entreprises. L'enjeu pour les organisations réside dans l'équilibre entre l'innovation et la gestion responsable des risques associés à l'IA.
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Superviser l’IA
La question de la supervision de l'IA, en particulier de l'IA générative, reste un autre point de débat stratégique au sein des conseils d'administration. Parmi les participants, l’un des collaborateurs du groupe international d’investissement Orix témoigne : "On ne sait pas encore si la gouvernance de l'IA générative doit être du ressort de l'ensemble du conseil d'administration ou de son comité d'audit, ou comment le conseil supervisera la gestion". Pour Deloitte, la gouvernance de l'IA pourrait être partagée avec d’un côté, un conseil pour les questions générales, et de l’autre, des comités dédiés aux aspects techniques.