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Vitam fête ses 10 ans et poursuit sa croissance

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    Pour Emmanuel Laborde, directeur du programme Vitam : "Vitam a réussi l’exploit de faire travailler main dans la main des archivistes et des informaticiens, ce qui n’était pas gagné…" (DC Studio/Freepik)
  • Dix ans après son lancement, le projet Vitam dédié à l’archivage électronique de l’État est devenu un outil opérationnel utilisé par de nombreux opérateurs publics, mais aussi des entreprises du secteur privé. Ses concepteurs envisagent déjà son évolution à l’aune de l’intelligence artificielle.

    am_383_couv.jpgenlightened CET ARTICLE A INITIALEMENT ÉTÉ PUBLIÉ DANS ARCHIMAG N°383 : Transformation digitale : les méthodes et outils pour réussir sa gestion de projet

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    Le 9 mars 2015, Fleur Pellerin, alors ministre de la Culture, et Thierry Mandon, alors secrétaire d’État à la Réforme de l’État et à la Simplification, procédaient au lancement officiel du programme Vitam (Valeurs immatérielles transmises aux archives pour mémoire). Une initiative née dans un contexte particulier : l’explosion du volume de données produites au format numérique par les services de l’État. Vitam s’était alors fixé comme objectif de développer une solution logicielle libre pour l’archivage électronique sécurisé de gros volumes d’archives numériques.

    jean_severin_lair_vitam.jpgDix ans plus tard, les promesses de la feuille de route ont été tenues : "un logiciel livré régulièrement depuis sa version bêta en 2016, avec deux à trois versions par an et une version 8.0 publiée en fin d’année 2024, avant la version 8.1 au printemps 2025", expliquent les équipes de Vitam. "Il est constitué d’un back-office depuis l’origine et d’un front-office depuis 2021 appelé Vitam UI ". Le tout "sans dépassement de budget", précise Jean-Séverin Lair, directeur du programme Vitam de 2015 à 2020. Soit 41 millions d’euros couvrant la solution logicielle en elle-même, mais aussi les projets d’implémentation et les dispositifs de soutien à l’archivage.

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    Pour Emmanuel Laborde, son successeur à la direction du programme, "Vitam a réussi l’exploit de faire travailler main dans la main des archivistes et des informaticiens, ce qui n’était pas gagné…". Un constat partagé par Édouard Vasseur, directeur fonctionnel de Vitam de 2015 à 2019 : "chacun s’est interrogé sur ses pratiques, ce qui n’a pas manqué de secouer quelques habitudes."

    Un club utilisateurs de plus de 90 membres

    Bien que financé par la puissance publique, Vitam peut être utilisé par toute organisation, publique ou privée. Le club utilisateurs compte aujourd’hui plus de 90 membres. On y trouve des institutions publiques bien sûr (des ministères, des conseils départementaux, le CNRS, la Direction interministérielle du numérique…), mais aussi des entreprises privées (Lex Persona, Xelians, Atos…). Autant d’utilisateurs qui se réunissent plusieurs fois par an pour faire remonter leurs remarques afin d’améliorer les fonctionnalités existantes ou d’en développer de nouvelles à la lumière des besoins exprimés.

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    bruno_ricard_vitam.jpgVéritable figure de proue de l’archivage numérique de l’État, la solution logicielle Vitam a permis la mise en place de plateformes d’archivage dans chacun des trois ministères porteurs du programme : Saphir (au ministère des Affaires étrangères), Archipel (au ministère des Armées) et Adamant (au ministère de la Culture et Archives nationales). "Adamant héberge aujourd’hui 4,5 millions de fichiers", précise Bruno Ricard, chef du service interministériel des archives de France. "Des fichiers bureautiques, des documents produits dans les messageries, mais aussi les archives du Grand débat national de 2019."

    L’IA en perspective

    S’il a atteint sa vitesse de croisière, le programme Vitam est un chantier au long cours qui ne cesse jamais. À quoi ressembleront les dix prochaines années ? Sans surprise, l’intelligence artificielle s’est invitée dans les débats et figure sur la nouvelle feuille de route des archivistes et des informaticiens. Un constat : Vitam est prêt pour l’IA. Et quelques pistes sont d’ores et déjà évoquées : la description d’archives, la gestion d’objets complexes, comme le format SIARD, l’amélioration de la recherche parmi plusieurs téraoctets d’archives, la prise en charge de 10 milliards d’archives…

    Pour l’équipe Vitam, "l’intelligence artificielle est désormais incontournable. Elle est aussi un terrain à conquérir pour les archivistes…"

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