Réduire l'utilisation des moteurs de recherche permettrait de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre.
Chacun des 29 millions d'internautes français effectue en moyenne 949 recherches par an. Cela correspond à l'émission d'environ 287 600 tonnes équivalent CO2 soit plus de 1,5 millions de kilomètres parcourus en voiture. Résultat : mieux vaut changer nos habitudes si l'on veut réduire l'impact environnemental de nos pratiques numériques.
Selon l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise d'Environnement), quelques gestes simples permettent d'y arriver. Plutôt que de passer par un moteur de recherche, il faut "aller directement à l'adresse d'un site, soit en tapant son adresse, soit en l'ayant enregistré comme favori. Cela divise par 4 les émissions de gaz à effet de serre". L'impact environnemental des recherches web est calculé en fonction de la consommation électrique de l'ordinateur et des centres de données (data centers). Une requête exprimée en termes vagues entraîne une consommation accrue d'électricité des serveurs des moteurs de recherches ; a contrario, une requête précise permet à ces mêmes serveurs de réduire leur consommation électrique.
180 kg de CO2 par an
Autre habitude à modifier, la production et l'envoi de courrier électronique. Dans une entreprise de 100 personnes en France, un collaborateur reçoit environ 58 courriels et en envoie 33 par jour. "L'impact climatique de l'envoi de d'un courriel avec pièces jointes augmente sensiblement avec le poids des pièces jointes, le nombre de destinataires et leur temps de stockage sur un serveur" souligne l'ADEME. Ainsi, l'envoi quotidien par personne de 33 courriels d'un poids de 1 Mo à 2 destinataires génère l'équivalent de 180 kg de CO2 par an. Soit plus de 1 000 kms parcourus en voiture.
Conseils de l'ADEME : limiter les envois en nombre, supprimer les pièces jointes attachées à un message pour répondre à l'expéditeur, nettoyer régulièrement la messagerie et supprimer immédiatement les spams !
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