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L'INA consacre une série documentaire à la saga des droits d'auteur du Boléro de Ravel

  • Le boléro de Ravel serait interprété en permanence à travers le globe(illustration ecolepolytechniqueups Flickr).jpg

    Le Boléro de Ravel serait interprété en permanence à travers le globe (illustration ecolepolytechniqueups / Flickr)
    Le Boléro de Ravel serait interprété en permanence à travers le globe (illustration ecolepolytechniqueups / Flickr)
  • 50 millions d'euros de « royalties » pour les uns, des albums interdits à la vente pour d'autres : des années de bataille juridique entourent le Boléro de Ravel.

    Le domaine public s'est enrichi de l'un des morceaux les plus interprétés au monde le 1er mai. Boléro, composé par Maurice Ravel, n'est depuis trois semaines plus contrôlé par ses ayants droit. L'Institut national de l'audiovisuel (INA) en profite pour lui consacrer une excellente série documentaire, en ligne depuis le 20 mai.

    Neuf épisodes racontent l'intrigante saga judiciaire de l'exploitation du crescendo de Ravel, qui est présentée sous forme de feuilleton. Surtout, en trame de fond, ils dessinent discrètement l'histoire du droit d'auteur à la française.


    D'une durée de 6 à 8 minutes chacun, ils sont réalisés par les équipes de l'INA à base d'archives et d'entretiens menés pour l'occasion avec des ayants droit de Maurice Ravel et des spécialistes juridiques et culturels.

    Les acteurs clés du thriller sont la famille Ravel autant que le directeur juridique de la Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) en passant par de mystérieux employés de maison et autres connaissances éloignées.

    Quelques têtes connues apparaissent à leurs côtés, comme Jack Lang sous l'égide duquel la loi sur le droit d'auteur a été bouleversée dans les années 90. Le tout est dynamisé habilement par un habillage et des infographies modernes. On ne se lasse pas.

    Le morceau de tous les records

    Selon le président de la SACEM, le Boléro de Ravel est joué en live perpétuellement à travers le globe, sans interruption : c'est qu'une interprétation commence toutes les 10 minutes et que la composition en dure 17.

    Créé en 1928, il est resté jusqu'en 1994 le morceau rapportant le plus de droits d'auteur au monde. En moins de 90 ans, les ayants droit auraient perçu plus de 50 millions d'euros de « royalties » pour ce seul morceau.

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