Archiveco consolide ses positions sur le marché français de l'archivage et espère réaliser 50 % de son chiffres d'affaires dans le numérique d'ici cinq ans.
Un an après avoir racheté CD-DOC et Maarch, Archiveco poursuit sa marche en avant. Le prestataire en archivage vient d'annoncer l'acquisition de Locarchives et devient de fait le numéro un français du secteur.
Le Groupe Archiveco affiche désormais une impressionnante force de frappe avec 11 000 clients, 750 collaborateurs et un chiffre d'affaires de près de 80 millions d'euros. De quoi faire jeu égal avec Iron Mountain dont le chiffre d'affaires en France se situe dans des valeurs similaires.
Présent dans de nombreux secteurs (industrie, banque, médecine, audiovisuel...) Archiveco élargit ainsi ses compétences sur le marché prometteur de l'archivage numérique : "dans un marché en mutation rapide, ce projet nous permet de créer l’acteur français de référence du secteur en renforçant notre présence sur notre métier d’origine, l’archivage physique, et en continuant à avancer dans le domaine du digital" explique Jacques Thibon, président du Groupe Archiveco.
Ce dernier s'est fixé pour objectif de réaliser 50 % de son chiffre d'affaires dans le numérique d'ici cinq ans. Archiveco et Locarchives devraient cependant continuer d'opérer sous leur propre marque.
Ouverture du capital
Archiveco a opté pour l'entrée de l'investisseur Montefiore Investment dans son capital afin de procéder au rachat de Locarchives. Le montant de l'acquisition n'a pas été communiqué.
Mouvement de concentration
Ce rachat s'inscrit dans un mouvement de concentration qui devrait se poursuivre aussi bien en France qu'à l'étranger. "Peu de marchés ont encore comme la France sept à huit acteurs nationaux" nous expliquait récemment un observateur avisé du secteur de l'archivage.
En 2015, le Groupe Everial avait procédé au rachat de l'éditeur Knowings afin de développer ses capacités de gestion électronique de documents. A l'étranger, le géant Iron Mountain avait racheté Recall en 2016 pour un montant de deux milliards de dollars.
Si les chiffres du marché français de l'archivage sont plus modestes, ils n'en témoignent pas moins d'un mouvement de concentration qui a toutes les chances de se poursuivre. Reste une question : quel sort sera réservé aux acteurs français du secteur face à l'appétit des géants mondiaux de l'archivage ?