La New York Public Library et la Bibliothèque nationale de France ont signé mercredi 26 septembre un accord historique pour préserver et rendre accessible le patrimoine culturel.
La Bibliothèque nationale de France et la New York Public Library (NYPL) ont organisé le 26 septembre dernier à la NYPL une conférence consacrée à la sauvegarde du patrimoine écrit à l’heure du numérique.
Ce partenariat vise à renforcer la collaboration entre institutions culturelles dans le but de préserver les documents relatifs au patrimoine mondial et aux savoirs universels. Cet accord a été signé à l'issue d'une conférence commune qui s'est tenue à New York, consacrée à la sauvegarde du patrimoine écrit à l’heure du numérique.
« Les institutions culturelles jouent un rôle très important dans la préservation du patrimoine culturel mondial partagé – un patrimoine essentiel à notre compréhension mutuelle et à notre développement » a déclaré pendant la conférence le président de la New York Public Library, Anthony W. Marx qui a signé l’accord.
L’action de la BnF pour la sauvegarde du patrimoine écrit
La conférence à la NYPL s’inscrit dans un contexte d’engagement fort de la BnF pour la sauvegarde du patrimoine écrit. Son expérience en matière de gestion des risques, de conservation physique et numérique, ses capacités de diffusion, lui permettent d’agir aux côtés d’institutions et organisations internationales dans les zones de conflit.
Ainsi, au Mali, la BnF intervient depuis 2013 aux côtés de l’UNESCO pour la sauvegarde des manuscrits de Tombouctou, notamment ceux conservés par l’Institut national Ahmed Baba et a engagé depuis 2014 des actions en Irak, au Liban et en Syrie. Le transfert de compétences et la prévention constituent les leviers de l’action de la BnF : formations, soutien à la création d’unités de conservation, de restauration et de numérisation. La préservation numérique, la diffusion et la valorisation constituent le second volet de cette démarche.
Le début d’une vaste collaboration
« Cet accord n’est que le début d’une vaste coopération avec la NYPL, allant des programmes numériques aux programmes de recherche. Je suis convaincue du rôle primordial des bibliothèques pour la sauvegarde du patrimoine culturel et des collections patrimoniales » a pour sa part déclaré Laurence Engel, présidente de la BnF.
La bibliothèque numérique « Bibliothèques d’Orient » et la collection numérique « Patrimoines connectés » de la BnF se sont trouvés au cœur des échanges de la conférence du 26 septembre. La coopération technologique, le partage et la diffusion toujours plus large d’un patrimoine universel en sont les axes essentiels. Une stratégie qui avait été initiée de longue date et renforcée récemment, notamment au printemps 2018 à l’occasion de la visite d’Etat à Washington du président de la République Emmanuel Macron. Des accords de partenariats avaient en effet été signés à cette occasion entre la BnF, la Bibliothèque du Congrès et les Archives nationales américaines pour la création de la bibliothèque numérique « La France aux Amériques ». Des projets d’échanges de recherche sont en cours avec plusieurs universités, dont Columbia et Harvard.
La signature d’une nouvelle convention de coopération est l’un des enjeux du déplacement de Laurence Engel à Stanford en octobre 2018.