Une université autrichienne développe un programme chargé de traquer les différentes formes de mensonges qui se répandent sur la toile.
"Julie Gayet est enceinte de François Hollande...", "Valérie Trierweiller a cassé pour trois millions d'euros de mobilier national à l'Elysée...", "Barack Obama a été blessé dans une explosion à la Maison Blanche..." On ne compte plus les bobards qui se répandent par la voie des réseaux sociaux. Et de l'avis de nombreux observateurs, la désinformation via la viralité numérique a de beaux jours devant elle.
Un constat qui a conduit l'université de Modul de Vienne (Autriche) à développer un programme de détection de mensonges appliqué aux réseaux sociaux. Baptisée "Pheme", l'application collectera les contenus diffusés sur les réseaux sociaux puis les analysera afin de repérer les messages susceptibles de contenir des contre-vérités. Selon l'université de Modul, quatre catégories correspondent à la notion de mensonge sur les réseaux sociaux : la spéculation, la controverse, la mauvaise information, et la désinformation. On ne manquera pas de s'interroger sur la pertinence de classer la controverse parmi les mensonges...
Médecine et journalisme numérique
Le projet "Pheme" regroupe des spécialistes appartenant à différentes disciplines (spécialistes des technologies du langage, informaticiens, développeurs d'outils de visualisation...) et bénéficie du soutien financier de l'Union européenne. Prévu pour durer trois ans, "Pheme" pourrait donner naissance à deux outils ; le premier baptisé "Rumour intelligence" serait dédié aux systèmes d'information médicaux ; le second s'appliquerait plus spécifiquement aux pratiques du journalisme numérique.