Digitalisation responsable : définition, actualité et enjeux

La digitalisation responsable c'est quoi ? 

couvgp76-digitalisation-responsable.jpgDans une évaluation prospective de l’impact environnemental du numérique publiée en 2023, l’Ademe et l’Arcep estiment que l’empreinte carbone du numérique augmenterait de + 45 %.

De plus, la consommation de ressources abiotiques enregistrerait une hausse de + 14 %, tandis que la consommation électrique finale en phase d’usage passerait à + 5 %. 

Pour les deux organismes publics, si rien n’est entrepris pour freiner cette croissance, l’empreinte carbone du numérique pourrait tripler entre 2020 et 2050.


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Seule la combinaison d’actions de sobriété et d’écoconception pourrait inverser la tendance. Dans ces mesures, la digitalisation responsable ou dématerialisation responsable à toute sa place.

Cette pratique de transition numérique combine différents principes : innovation technologique, durabilité, inclusion sociale ou encore éthique. L’objectif ? Créer un avenir numérique juste, équitable et durable pour tous. 

Aujourd’hui, plusieurs lois et réglementations encouragent la mise en place d’une politique de digitalisation responsable, à l’image de la loi Pacte, de la loi Agec ou encore de la loi Reen ou encore la loi Climat & Résilience…

Les avantages de la digitalisation responsable

La digitalisation responsable permet d’allier durabilité et efficacité. Diminution de l’utilisation de papier, baisse des ressources matérielles et des espaces physiques de stockage, cette transition vers le numérique limite la consommation de ressources.

La digitalisation responsable sous-entend aussi une optimisation des ressources énergétiques et une prise en compte du coût environnemental lié à l’usage du numérique.

Elle s’accompagne de mesures incontournables : calcul de l’impact environnemental de l'organisation, mise en place de bonnes pratiques de sobriété numérique, gestion énergétique des serveurs, lutte contre l’infobésité, utilisation de logiciels écoconçus, politique d’achats responsables… 

Les outils de la digitalisation responsable

La mesure de l’empreinte carbone de son organisation constitue un point de départ majeur. Il permet de déterminer les portes d’entrée d’une politique de numérique responsable et d’en poser des indicateurs. Plusieurs organismes et outils accompagnent cette démarche.

Le guide pratique “Digitalisation responsable : la marche à suivre” rassemble un grand nombre de conseils, d’outils et d’avis d'experts. Il est un précieux allié dans la mise en place d’une transformation numérique responsable. De plus, la Coopérative Carbone et le Serda Conseil mettent à disposition en open source, le référentiel des 21 indicateurs clés de la digitalisation responsable.

Se former et se faire accompagner

Serda Compétences propose de nombreuses sessions de formation autour de la dématérialisation et notamment une sur les projets de dématérialisation responsable.

Cette formation permet entre autres, d’être capable d’évaluer les impacts énergétiques et carbone d’un projet de dématérialisation et de conduire un projet dans ce sens. 

De son côté, Serda Conseil et son équipe de consultants accompagnent les organisations dans la mise en place de projet de numérique responsable. Depuis 2022, le cabinet de conseil a créé un pôle dédié à la problématique de transition numérique et du respect de l’environnement.

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La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.