Près de la moitié des entreprises françaises ne parviennent pas à exploiter leurs données

  • donnees_entreprises.jpg

    Les entreprises françaises sont amenées à gérer un volume de données supérieur de 31 % à celui des entreprises du reste du monde (Pixabay / ElasticComputeFarm)
  • Les entreprises hexagonales doivent gérer entre 21 et 50 emplacements dédiés à leur données, soit deux fois plus que dans le reste du monde.

    48,8 % des entreprises françaises n’arrivent pas à exploiter la moitié de leurs données. Seules 11,3 % d'entre elles assurent y parvenir.
    Une étude réalisée par le cabinet IDC pour le compte de la société Rubrik confirme les dysfonctionnements liés à la gouvernance de l'information. Les entreprises françaises doivent, en moyenne, gérer entre 21 et 50 emplacements dédiés à leurs données : data centers, infonuagique... "C’est deux fois plus que dans le reste du monde où les répondants déclarent avoir entre 11 et 20 emplacements de données" souligne l'étude. 

    Un déluge de données dans les deux prochaines années

    Etonnament, les entreprises françaises sont amenées à gérer un volume de données supérieur de 31 % à celui des entreprises du reste du monde (pour des entreprises ayant des caractéristiques similaires). Pire : 46, 3 % des entreprises répondantes s'attendent à affronter une croissance annuelle de 40 % de leurs données au cours des deux prochaines années. 

    Sont-elles équipées pour faire face à ce déluge de données ? Cela reste à voir. Seules 14,6 d'entre elles déclarent disposer de systèmes de contrôle et de gestion des données entièrement automatisé. Plus d'un tiers (35,4 %) recourent à des systèmes manuels.

    Etude réalisée à partir des réponses de 80 entreprises françaises interrogées dans le cadre d’une étude plus large basée sur des sources primaires conduite auprès d’un échantillon de 800 entreprises statistiquement représentatif en Amérique du Nord, en Europe de l’Ouest et dans la région Asie-Pacique. 

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.

    Serda Formations Data 2023