En passe d’être bannie dans certains pays comme les États-Unis ou scrutée de près par l’Europe, l’application Tik Tok est au cœur de plusieurs controverses. Parmi les vidéos de challenge de danse, de tutos maquillage et autres posts humoristiques, la désinformation a aussi pris possession du réseau social.
Selon la dernière enquête de News Guard, start-up spécialisée dans la traque de fake news : “pour un échantillon de recherches sur les principaux sujets d’actualité, près de 20 % des vidéos qui apparaissent dans les résultats de recherches contiennent de la mésinformation”. Un chiffre alarmant, sachant que les jeunes générations utilisent de plus en plus Tik Tok comme moteur de recherche pour trouver des informations.
Le moteur de recherche de la génération Z
“En 2021, TikTok a dépassé Google en tant que site le plus populaire au monde, selon la société d’infrastructure web Cloudfare. En août, le Wall Street Journal qualifiait TikTok de “nouveau Google”, rapporte l’étude de News Guard.
Pour tester l’algorithme du réseau social chinois, les journalistes américains de News Guard ont fait une série de recherches sur 27 sujets d’actualité, avec de nouveaux comptes. Dans les 20 premiers résultats, le moteur de recherche de Tik Tok proposait de manière récurrente des contenus relatant de fausses informations. Plus de 500 résultats ont été analysés.
Entre challenge Tik Tok et fake news
“Par exemple, quand un utilisateur tape le terme “changement climatique”, TikTok suggère de chercher “le changement climatique démystifié” ou “le changement climatique n’existe pas”. À un utilisateur recherchant “vaccin covid”, TikTok propose de chercher “vaccin covid blessure”, “vaccin covid vérités”, “vaccin covid démasqué”, “vaccin covid vih”, et “vaccin covid avertissement”.”
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News Guard explique que pour ces mêmes recherches, Google bénéficie d’une meilleure modération et qu’il faut davantage s’enfoncer dans les différentes pages pour tomber sur des fake news.
Trop peu de contenus de désinformation supprimés
De son côté, Tik Tok soutient que les nouvelles vidéos publiées sont soumises à un examen piloté par une intelligence artificielle et que si elle détecte un problème, la vidéo est supprimée ou envoyée à un vrai modérateur. D'après le site de l’application, plus de 120 millions de posts ont été ainsi retirés.
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Cependant, toujours selon News Guard, moins de 1 % de ces contenus ont fait l’objet d’une suppression pour défaut “d’intégrité et d’authenticité”. Notion qui inclut la mésinformation dangereuse.