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À l'AFP, Stéphanie Roger fait parler les images

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    Après KTS, Télépoche, Télé Star ou encore France Télévision, Stéphanie Roger entame une série de missions au sein de l’Agence France Presse (AFP) en 2008. (DR)
  • Stéphanie Roger a su très vite qu’elle voulait être documentaliste. Adjointe de la documentation multimédia en charge de la photo à l’AFP, elle aime faire parler les images…

    enlightenedCET ARTICLE A INITIALEMENT ÉTÉ PUBLIÉ DANS ARCHIMAG N°374
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    Tout commence pour Stéphanie Roger lorsque, collégienne, elle pousse les portes de son CDI, animée par les questionnements sur son avenir qui inquiètent parfois les adolescents. "La personne qui m’a accueillie m’a demandé de choisir des verbes", se souvient-elle. "Tous ceux que je lui ai donnés correspondaient à la notion d’information. J’ai trouvé cela génial !". 

    Un nouvel horizon s’ouvre pour la jeune Rennaise, qui entend parallèlement parler du métier de documentaliste. "À 14 ans, je regardais l’émission "Les enfants de la télé" et les présentateurs remerciaient systématiquement les documentalistes pour leur travail sur les images…". Bac en poche, elle entreprend une maîtrise d’histoire en 1994 à l’Université de Rennes II. "Après ces quatre années d’études, j’ai réalisé un IUT en année spéciale à Dijon", poursuit-elle. C’était une formation très condensée, étalée sur sept mois et spécialisée dans l’image". 

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    Pour valider son diplôme, Stéphanie Roger s’installe à Paris en 1998 et réalise un stage au sein de l’agence de presse Gamma. Elle restera finalement plus de huit ans au service documentation ! Munie d’un terminal IBM AS400, d’une table lumineuse intégrée à son bureau ou encore d’un compte-fil (loupe à fort grossissement), Stéphanie Roger y est chargée d’indexer et de décrire des fonds de photographies. "Mon poste a évolué assez vite au gré des avancées technologiques", précise-t-elle. "J’ai disposé dès 2000 d’un ordinateur avec internet et de logiciels d’intégration de photos. Nous manipulions des bases de données et leurs métadonnées". 

    Un maillon de la chaîne

    Au terme d’un troisième plan social, la documentaliste quitte l’agence Gamma en 2006 et enchaîne alors les postes dans différents organes de presse. Après KTS, Télépoche, Télé Star ou encore France Télévision, Stéphanie Roger entame une série de missions au sein de l’Agence France Presse (AFP) en 2008. "J’étais régulièrement appelée en renfort avant d’intégrer définitivement l’AFP en 2015, au sein du service Doc/Photo". 

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    Devenue adjointe de la documentation multimédia en charge de la photo - une création de poste -, elle doit à la fois réaliser l’indexation des photographies numériques ainsi que la valorisation du fonds argentique. "Nous avons la chance de disposer en interne d’un laboratoire de numérisation", reconnaît Stéphanie Roger. "Nous ne retouchons pas le fonds argentique, mais nous faisons en sorte de lui redonner vie, comme si ces photographies avaient été prises hier". 

    Pour la partie numérique, selon le cycle de vie des images, les différents photographes adressent leur travail au "desk" dont ils dépendent. Les éditeurs photo de l’AFP leur attribuent des métadonnées selon la norme IPTC et font ensuite la promotion des photographies auprès de leurs clients. "De manière concomitante, ces nouvelles productions prennent place dans notre base d’archives consultable par nos abonnés", indique Stéphanie Roger. "De mon côté, j’interviens ensuite, dans un délai parfois assez long, pour ajouter des descriptions aux images".

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    Plusieurs aspects de son travail animent la documentaliste qui s’occupera exclusivement de l’indexation des images numériques à partir de ce mois de mai 2024". À l’AFP, nous avons à cœur de présenter les faits et rien que les faits", explique-t-elle. "Nous ne réinventons pas les légendes des images que nous numérisons. En revanche, nous leur apportons un contexte et un sens. Selon moi, les photos parlent plus que les mots". 

    Elle like :

    • Le personnage historique qu’elle aimerait rencontrer : Cléopâtre ! Je ne me l’explique pas trop, mais c’est peut-être parce que j’ai toujours aimé les romans de Christian Jacq.
    • Son livre favori : "N’attends pas que les orages passent et apprends à danser sous la pluie", de Véronique Maciejak. Ce qui me plaît, c’est l’idée du lâcher-prise. Pourtant, je ne suis pas une spécialiste en la matière !
    • Son plaisir coupable : le chocolat, qui m’aide à tenir le coup les jours de grandes marées !
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    Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".

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