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Partage des données de santé : les Français sont pour mais...

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    83 % des Français se disent prêts à partager leurs propres données de santé (Pixabay / Pexels)
  • Un sondage révèle qu'une très forte majorité de Français sont favorables au partage de leurs propres données de santé... sous réserve d'anonymat.

    On pensait les Français très réticents à partager leurs données de santé. Surprise : "ils sont largement convaincus du potentiel des données de santé car ils ont compris que l'utilisation de ces données représente un enjeu à la fois individuel et collectif" explique le centre de réflexion Healthcare Data Institute.

    Selon un sondage réalisé par Odoxa, 84 % des Français seraient prêts à partager leurs données de santé pour améliorer les diagnostics et les traitements médicaux. La même proportion (80 %) y serait favorable pour "mesurer la performance des acteurs de soins ou des produits de santé".

    Sous réserve d'anonymat

    Ces résultats surprenants ne sont cependant pas une carte blanche à l'ouverture totale et inconditionnelle des données médicales : plus de 4 Français sur 5 (83 %) seraient prêts à partager leurs propres données de santé sous réserve d'anonymat et de partage sécurisé. Les personnes interrogées mettent notamment en avant des demandes d'anonymisation et de sécurisation des données. Et la majorité des sondés (64 %) font confiance aux institutions françaises  pour que soit assurée la protection des données de santé.

    "Cette étude vient confirmer notre intuition" souligne Thomas London, président du Healthcare Data Institute ; "les Français ont compris que le partage de ces données est primordial". Reste à créer un système de traitement de données et d'archivage conforme aux demandes d'anonymisation des Français.

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    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.