Année après année, la Cnil n'en finit pas de battre ses records d'activité. En 2019, la Commission a reçu 14 137 plaintes (+ 27 % par rapport à 2018, + 79 % sur cinq ans !) et 17 302 requêtes par voie électronique. Le compteur de son site web, quant à lui, affiche plus de 8 millions de visites en une seule année.
"Cette augmentation structurelle du nombre de plaintes apporte un éclairage essentiel sur les problématiques quotidiennes des Français" explique la Cnil dans son dernier rapport d'activité. Une préoccupation qui porte par exemple sur la prospection commerciale, associative, ou politique, qu’elle soit reçue par voie postale ou téléphonique, ou encore par courriel. Autre inquiétude exprimée par les citoyens, les défauts de sécurisation des données sont désormais un motif récurrent de plainte.
300 contrôles en une année
Au-delà des statistiques, la CNIL n'a pas chômé. En 2019, elle a procédé à 300 contrôles :169 contrôles sur place, 53 contrôles en ligne, 45 contrôles sur pièce et 18 auditions.
Cette activité de contrôle s'est soldée par 8 sanctions et 7 amendes d'un montant total de 51,37 millions d'euros "comprenant notamment la plus forte amende prononcée à ce jour par une autorité de protection des données en Europe". Cinq injonctions sous astreinte ont également été prononcées.
Pour l'essentiel, ces sanctions portaient sur des atteintes à la sécurité des données personnelles, des manquements à l’obligation d’information des personnes, et le non-respect du droit d’accès prévu par le RGPD.
La Cnil publiera prochainement une recommandation sur les modalités opérationnelles du recueil du consentement notamment dans le domaine du marketing digital.