Comme on pouvait s'y attendre, la guerre en Ukraine s'accompagne de cyberattaques qui visent non seulement les deux belligérants mais également des pays tiers. La France n'est pas épargnée par ces menaces informatiques estime l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) : "dans un espace numérique sans frontières, ces cyberattaques peuvent affecter des entités françaises".
Selon une typologie établie par l'Anssi, quatre types de cyberattaque ont été observés. Sans surprise, les attaques par déni de service distribué (DDoS) se sont multipliées depuis l'invasion de l'Ukraine par le troupes russes. Elle visent aussi bien des sites institutionnels ukrainiens que russes ainsi que des banques. Ce type d'attaque a pour objectif de rendre indisponible un service et d'empêcher les utilisateurs légitimes d'un service de l'utiliser.
Défiguration de sites internet
L'Anssi a également recensé "des défigurations de sites internet en Ukraine, en Russie et en Biélorussie". Leur but : altérer l'apparence d'un site Internet et remplacer son interface par des images, des textes de propagande ou des logos sans rapport avec l'objet initial du site. Pareille mésaventure était arrivée à la chaîne française TV5 Monde après une attaque informatique attribuée à l'Etat islamique en 2015.
Des tentatives d’intrusion sur les messageries électroniques avec du hameçonnage ciblé d’institutions ou des forces armées ukrainiennes ont également été rapportées. Ainsi que des cyberattaques avec des codes malveillants de sabotage.
Faut-il se séparer de l'antivirus Kapersky ?
Les internautes (et les organisations) doivent-ils se séparer des logiciels made in Russia ? On pense notamment au célèbre anti-virus Kapersky conçu par la société russe Kaspersky Lab. "A ce stade, aucun élément objectif ne justifie de faire évoluer l’évaluation du niveau de qualité des produits et services fournis" explique l'Anssi.
L'agence préconise cependant d'envisager "à moyen-terme une stratégie de diversification des solutions de cybersécurité".