Le président de la République, plusieurs ministres et une centaine d'agents publics se rendront cette année au salon VivaTechnology. Cette présence en nombre de l'Etat s'explique aisément : "nous avons besoin du numérique" explique Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. Les besoins de l'Etat portent sur l'open data, l'intelligence artificielle, la cybersécurité, l'identité numérique, le numérique responsable et l'écoconception...
Un Pavillon du numérique de l’État fera office d'espace de prise de contact avec un objectif fixé à 5 000 recrutements. L'Etat souhaite ainsi "être identifié comme un des employeurs phares du numérique afin de réussir sa transformation et garantir sa souveraineté."
Pénurie de compétences numériques
Dans une feuille de route publiée au printemps dernier, la Dinum (Direction interministérielle du numérique) reconnaissait des difficultés de recrutement. "Attirer, recruter et fidéliser des talents du numérique est un défi qui doit être une priorité pour les années à venir" pouvait-on lire dans ce document. Consciente de la lourdeur des procédures de recrutement au sein du service public, la Dinum devrait lancer une expérimentation de simplification des processus de recrutement en vue de procéder à des recrutements rapides (de plusieurs jours plutôt qu’en plusieurs mois).
Au-delà de l'Etat, c'est l'ensemble du tissu économique français qui est entravé par une pénurie de compétences numériques. Selon une note de l'Institut Montaigne, 845 000 personnes devront être formés entre 2023 et 2030. Or en 2022, seules 70 000 personnes ont rejoint les métiers du numérique. Et le rythme actuel de formation est très en deçà des besoins de la filière numérique alors que ce secteur affiche une croissance particulièrement dynamique de 6 % par an.
Le salon VivaTechnology réunit plus de 2 500 exposants, plus de 146 pays et attend 91 000 visiteurs du 14 au 17 juin à Paris.