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Européennes 2024 : demandez le programme numérique !

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    Si le numérique n’occupe pas de place centrale dans les programmes des élections européennes 2024, certains partis se retrouvent autour des enjeux de souveraineté et de régulation d’intelligence artificielle. (Freepik/Copperpipe)
  • Le 9 juin 2024, les électeurs sont invités à se rendre aux urnes pour élire leurs députés européens. Voici le programme des dix principales listes concernant le numérique.

    enlightenedCET ARTICLE A INITIALEMENT ÉTÉ PUBLIÉ DANS ARCHIMAG N°375
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    Les écologistes EELVLes Écologistes - Europe Écologie Les Verts (EELV)

    Briser le monopole des Gafam, mieux réguler l’intelligence artificielle (IA), lutter contre la reconnaissance biométrique… Le programme de la liste des Écologistes - EELV, menée par Marie Toussaint, prévoit de nombreuses mesures autour de la question du numérique. Elle propose ainsi de lancer un Digital Green & Social Deal. Ce dernier pourrait inclure une évaluation de l’impact écologique des politiques européennes de soutien aux technologies numériques ou encore le renforcement de l’European Green Data Space.

    Les Écologistes souhaitent également mieux encadrer la consommation d’énergie, d’eau, de gaz et de substances de refroidissement des data centers présents en Europe et prônent les énergies renouvelables pour alimenter le secteur numérique.

    La France insoumise LFILa France insoumise (LFI)

    Dans son programme, la liste de la France insoumise (LFI), portée par Manon Aubry, concentre ses mesures dédiées au numérique autour de l’IA. Elle propose de renforcer la réglementation en interdisant, entre autres, l’identification biométrique.

    LFI se positionne pour le développement des IA made in Europe, tout en promouvant l’introduction de principes éthiques, environnementaux, ou encore de lutte contre les biais discriminatoires. Le parti souhaite également mettre en place un encadrement de l’IA dans les secteurs culturels et créatifs en militant pour plus de transparence des algorithmes et la création de statuts juridiques spécifiques.

    Lire aussi : Identité numérique : l’Europe met la main au portefeuille

    Parti communiste français PCFParti communiste français (PCF)

    Le programme du Parti communiste français (PCF), mené par Léon Deffontaines, plaide pour un statut et l’octroi de droits sociaux en faveur des personnes travaillant pour les plateformes numériques. "Une loi leur accordera un statut, avec toutes les garanties inscrites dans le droit du travail et le droit de la Sécurité sociale. Elle établira les conditions d’exercice de la responsabilité sociale des plateformes numériques".  

    Autre proposition, "il sera mis fin à l’opacité des algorithmes des plateformes qui soumettent les travailleurs à une dépendance économique et sociale aux conséquences néfastes sur leur santé psychologique et physique. Les représentants des travailleurs et le législateur disposeront d’un droit de regard sur le management algorithmique". 

    Parti PirateParti Pirate

    Le Parti Pirate défend une idée : les utilisateurs doivent avoir le contrôle de la technologie qu’ils utilisent au quotidien. Cela passe notamment par le droit de modifier et de réparer eux-mêmes leurs appareils.

    Son programme, porté par Caroline Zorn, entend obliger les fabricants commerciaux de périphériques informatiques à fournir des mises à jour régulières pendant une période raisonnable. Lorsqu’un fabricant décide d’abandonner un produit dont l’utilisation est encore largement répandue, le code source et les outils de développement devraient être rendus publics afin de permettre à la communauté de le maintenir.

    Parti radical de gauche (PRG)Parti radical de gauche (PRG)

    Le Parti radical de gauche, mené par Guillaume Lacroix, préconise la création, par l’État, d’une grande agence de l’IA et du numérique afin de procéder à la recherche et au contrôle de ces nouvelles technologies.

    Cette nouvelle entité aurait également vocation à en lutter contre la fuite des cerveaux vers des opérateurs privés étrangers. Le PRG évoque aussi une charte numérique des droits humains, tant pour l’accès de tous aux technologies de l’information que pour la préservation de la vie privée.

    Lire aussi : Ces règlements qui transforment le paysage numérique européen

    Parti socialiste - Place publique (PS-PP)Parti socialiste - Place publique (PS-PP)

    Le Parti socialiste et Place Publique ont choisi Raphaël Glucksmann pour porter la liste commune "Réveiller l’Europe". En meeting à Strasbourg, le 25 avril dernier, le candidat a affirmé vouloir doter l’Union européenne "d’une véritable politique industrielle du numérique".

    Si le député européen rappelle les avancées en matière de réglementation, notamment concernant l’IA et l’économie des données, il souhaite engager l’Europe dans une ère d’innovation technologique au service de la transition écologique et de la compétitivité économique. "Nous accompagnerons nos entreprises pour faire émerger des champions européens du numérique", a-t-il déclaré.

    Rassemblement national (RN)Rassemblement national (RN)

    Loin du Frexit autrefois défendu, la liste du Rassemblement national est menée par Jordan Bardella avec pour slogan : "Bâtir l’Europe du 21e siècle". La tête de liste a très peu mentionné la question du numérique durant sa campagne. Et difficile de trouver plus d’informations dans le programme diffusé sur le site internet du parti.

    Le RN affirme tout de même que les députés "n’hésitent pas à voter en faveur des quelques textes allant dans le bon sens, notamment pour renforcer la coopération policière et judiciaire entre États, le recyclage des batteries, etc.".Le RN semble aussi favorable à plus de coopération européenne sur le sujet de l’IA.

    ReconquêteReconquête !

    Avec Marion Maréchal comme cheffe de file, le parti Reconquête ! souhaite "créer les conditions de la souveraineté numérique de la France" en faisant émerger des solutions françaises souveraines dans le cloud et la cybersécurité. Il veut investir dans les technologies de rupture, en particulier l’IA, l’ordinateur quantique et les semi-conducteurs.

    Reconquête ! plaide également en faveur de l’hébergement des données sensibles et stratégiques de l’État et du secteur privé en France, via des solutions souveraines. Autre proposition : favoriser les embauches en exonérant de cotisations patronales les petites entreprises de la filière numérique de moins de 11 salariés pour deux embauches en CDI, pendant deux ans.

    Renaissance - MoDem - UDI - Horizon - Parti radicalRenaissance - MoDem - UDI - Horizon - Parti radical

    La majorité présidentielle a présenté le 6 mai dernier près de 48 propositions en vue de l’échéance électorale. C’est avec pour slogan "Besoin d’Europe" que Valérie Hayer a été choisie comme tête de liste.

    Clément Beaune, porte-parole, a pu s’exprimer à plusieurs reprises sur le volet numérique. "C’est en Européens que nous allons réguler les géants du numérique pour protéger nos enfants", explique-t-il.

    La liste "Besoin d’Europe" propose aussi un plan de 1 000 milliards d’euros d’investissements publics et privés pour "faire face aux chocs écologiques, technologiques et sécuritaires". Elle se donne 5 ans pour atteindre des "capacités de calcul de rang mondial".

    Lire aussi : AI Act : le Parlement européen adopte la loi de régulation de l’intelligence artificielle

    Les Républicains (LR)Les Républicains (LR)

    Le parti Les Républicains, dont la tête de liste est François-Xavier Bellamy, se déclare en faveur de l’instauration de quotas favorisant les entreprises françaises et européennes dans les appels d’offres publics. Objectif : stimuler l’industrie numérique locale et protéger les marchés intérieurs contre la concurrence étrangère jugée déloyale.

    LR souhaite également un renforcement de l’agence de l’Union européenne pour la cybersécurité et d’Europol dans la lutte contre la cybercriminalité. De même, la création d’une loi extraterritoriale sur les données est avancée pour sanctuariser le patrimoine immatériel européen.

    LR envisage aussi de former près d’un million de talents d’ici 2030 et de tester des programmes d’éducation numérique dès le lycée.

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