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Paris : une machine à voyager dans le temps vous attend place de la Bastille !

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    La Bastille en 1416. Ce point de vue permet de découvrir la forteresse, quelques décennies après sa construction. Le pont qui sort de la Bastille est celui qu’empruntait le Roi pour sortir de Paris. (Timescope)
  • Un projet mêlant passé et présent, patrimoine et technologies numériques, qui redonne littéralement vie aux archives.

    Deux euros pour une minute d'évasion... C'est une expérience courte, mais intense, que promet Timescope. Cette borne de réalité virtuelle en libre-service installée il y a quelques jours au bout du boulevard Richard Lenoir à Paris permet de voyager dans le temps et de découvrir la place de la Bastille à 360 ° telle qu'elle était il y a six siècles ! 

    1416 et 1789

    Difficile en effet de ce figurer cette place parisienne emblématique et chargée d'histoire telle qu'elle était il y a 600 ans, bien avant de devenir un grand carrefour embouteillé ou même une prison. C'est justement ce voyage dans le temps que propose la borne Timescope, en permettant à chacun de (re)découvrir la Bastille immergée dans deux époques différentes : d'abord en 1416, juste après la construction de ce qui n'était alors qu'une forteresse à l'extérieur de Paris, puis au petit matin du 14 juillet 1789, date emblématique de la Révolution Française à cause de la prise de la prison d'Etat qui se dresse alors sur la place.

    Les frustrés de Pompéi

    On doit ce projet aux jeunes parisiens Adrien Sadaka et Basile Ségalen. En 2010, ces deux amis rentrent frustrés de leur expérience touristique de Pompéi, n'ayant pas vraiment réussi à se figurer le site de l'époque. Trois ans plus tard, profitant des dernières avancées en matière de technologie 3D, ils créent leur start-up et mettent au point la toute première borne de réalité virtuelle en libre-service, réinventant ainsi l'expérience de visite patrimoniale. 

    Réalité historique

    Si du côté du visiteur, l'expérience est simplissime - il suffit de payer 2 euros pour choisir l'époque de son choix sur l'écran tactile et d'ajuster le boîtier (accessible pour tout public) à sa taille -, le travail réalisé en amont par les équipe de Timescope est titanesque. Trois à quatre mois sont nécessaires pour développer le contenu et travailler au graphisme 3D afin de ne rien laisser au hasard :  

    "Nous faisons d’abord un travail de pré-production, qui consiste à rassembler de nombreuses sources historiques (documents iconographiques, plans, gravures d’époques…), explique Basile Ségalen. Nous synthétisons ensuite ces éléments pour confier à notre équipe de graphistes le soin de réaliser les contenus 3D stéréoscopiques correspondants à ces précisions historiques (textures des pierres, hauteur des bâtiments, voies principales, costumes d’époque des personnages animés, etc.). Enfin, nous faisons appel à des historiens professionnels une fois les contenus créés, pour nous assurer du caractère scientifique et véridique de l’expérience d’immersion que nous proposons".

    Bientôt de nouvelles bornes

    Après le succès de la Bastille, Timescope prévoit l'implantation de nouvelles bornes dès cette année. en France et à l'étranger. La start-up serait d'ores et déjà en discussion avec des villes du sud de la France et des lieux touristiques en Asie. 

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