Les archives relatives à la répression soviétique en Ukraine ont été détruites

  • ukraine_-_archives_-_destruction.jpg

    archives-relatives-repression-sovietique-Ukraine-detruites
    Les canons de Tchernihiv dans le Nord de l'Ukraine (Alex Arendar)
  • Un bâtiment des services de renseignement ukrainiens, qui abritait des documents liés à la répression soviétique, a été ravagé par un incendie imputé aux troupes russes.

    Les archives relatives à la répression menée par le régime soviétique contre les Ukrainiens ont été détruites à la suite d'un incendie provoqué par les troupes russes. Selon Anatoliy Khromov, chef du Service d'archives d'État de l'Ukraine, ces documents étaient conservés dans un bâtiment du SVU (services de renseignement ukrainiens), situé à Chernihiv dans le Nord du pays. Ce site a été "réduit en cendres".

    Dans une déclaration faite à l'agence Interfax-Ukraine, Anatoliy Khromov précise que d'autres sites archivistiques ont été visés par la Russie : "nous savons qu'au moins plusieurs bâtiments ont été endommagés, en particulier à Kharkiv, mais à ce jour, les documents ont échappé à la destruction. Nous ignorons cependant ce qui se passe dans certaines administrations régionales de l'État situées dans des territoires temporairement occupés. Nous ne disposons malheureusement d'aucune information sur l'état des bâtiments, ni sur le sort des archivistes qui y sont restés".

    Les archivistes ignorent l'ampleur des destructions des archives ukrainiennes et attendent la réalisation d'un audit qui ne pourra être réalisé "qu'après la libération de ces territoires".

    Convention de 1954 sur la protection des biens culturels

    La destruction des archives ukrainiennes survient alors que le Conseil international des archives avait appelé le gouvernement russe "à ne pas mettre en danger les professionnels du patrimoine documentaire ou culturel qui restent dans le pays, et à s'abstenir de détruire le patrimoine documentaire et culturel".

    L'ONG, basée à Paris, avait notamment rappelé les obligations de la Convention de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Selon l'article premier de ce texte, les archives et les dépôts d'archives sont considérés comme des biens culturels et, à ce titre, doivent être sauvegardés. 

    À lire sur Archimag
    Les podcasts d'Archimag
    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.

    Serda Formations Archives 2025

    Indispensable

    Bannière BDD.gif