L’Encyclopaedia Universalis tourne une dernière page avant le tout numérique

La dernière édition papier sera tirée à 999 exemplaires numérotés pour 1.494 euros DR

 

La collection de référence Encyclopaedia Universalis lance sa septième et ultime édition papier "collector" en 30 volumes avant de passer intégralement au numérique.

Fondée en 1966 et réalisant un chiffre d'affaires de 6 millions d'euros sur 2012, la maison d'édition française indépendante tire aujourd’hui la moitié de ses profits du numérique. Par le biais de son site Internet grand public, Universalis compte 8.5 millions de visiteurs uniques par an et 8 500 abonnés payants, lesquels s'acquittent de 79 euros pour accéder aux 310 000 documents disponibles. Un nombre d’abonnés que l’éditeur souhaite maintenant doubler. 

Cette mutation s’accompagne d’un changement de modèle économique, puisque l’éditeur, fonctionnant jusque-là sur le porte à porte et la vente à distance, s’adressera désormais essentiellement aux collèges, lycées et bibliothèques. 

Reconnu comme le plus grand fonds encyclopédique en français certifié sur Internet, Universalis éditait une nouvelle version de son encyclopédie papier en moyenne tous les 7 ans. C’est en 1995 qu'a été amorcée la numérisation des données compilées dans les ouvrages avant la naissance du site Internet Universalis.fr quatre ans plus tard.

Cette décision de tourner la page de l'édition papier intervient 8 mois après que le partenaire historique d’Universalis, l’Encyclopaedia Britannica, ait lui-même annoncé son passage total dans l'univers numérique. 

Les podcasts d'Archimag
Rencontre avec Stéphane Roder, le fondateur du cabinet AI Builders, spécialisé dans le conseil en intelligence artificielle. Également professeur à l’Essec, il est aussi l’auteur de l’ouvrage "Guide pratique de l’intelligence artificielle dans l’entreprise" (Éditions Eyrolles). Pour lui, "l’intelligence artificielle apparaît comme une révolution pour l’industrie au même titre que l’a été l’électricité après la vapeur".