L’UE et la France, en guerre contre la cybercriminalité

L’EC3 dispose d’un budget annuel de 4,6 millions d’euros. Commission européenne

 

La France et l'Europe se mobilisent pour lutter de concert contre les crimes sur Internet. Tandis que l'UE inaugure l’ouverture du Centre de lutte contre la cybercriminalité (EC3), les ministres M. Valls et F. Pellerin se rendent à l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication.

Les activités illicites menées sur Internet sont dans le collimateur de la France, et plus largement de toute l’Union Européenne en ce vendredi 11 janvier. En effet, c’est sous la bannière de la défense contre la cybercriminalité que se déroulera l’après-midi du ministre de l’Intérieur Manuel Valls et de la ministre en charge de l’Innovation et de l’Economie numérique, Fleur Pellerin. Les deux ministres se rendront au Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale, à Rosny-sous-Bois avant de rejoindre l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC). Une convention sera alors signée entre l’OCLCTIC et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).

EC3

Parallèlement, l’Union Européenne se mobilise elle aussi contre les activités illicites menées sur Internet en inaugurant ce vendredi son Centre européen de lutte contre la cybercriminalité (EC3), à La Haye, au Pays-Bas. Destiné à rendre la navigation sur le web plus sûre en combattant les attaques financières en ligne, l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet, ou encore de criminalité touchant aux systèmes d’information, une partie des activités de ce centre sera également consacrée à la publication de travaux de recherche et de développement (rapports d’évaluation des menaces ou encore analyses de tendances et de prévision). Enfin, un service d’assistance opérationnelle sera également proposé aux différents pays de l’Union. Cécilia Malmström, commissaire européenne chargée des affaires intérieures évoque l’aspect novateur des modalités de lutte contre la cybercriminalité offertes par ce centre dans la mesure où il "centralisera l’expertise et l’information, soutiendra les enquêtes criminelles et promouvra les solutions à l’échelle de l’Union Européenne".

Plus 38% en 2011

2.5 milliards d’euros, c’est ce qu’ont coûté les actes de cybercriminalité en France au cours de l’année 2011. Un chiffre en augmentation de 38% par rapport à l’année précédente, comme le précise un rapport publié par la société Symantec au début du mois de janvier. Au total, plus de 10 millions de Français auraient été victimes d’une attaque informatique, avec, pour cœurs de cible, les utilisateurs de téléphone portable ou les inscrits sur les réseaux sociaux. Plus largement, 12% des Européens affirment avoir été victimes d’une fraude en ligne.

Les podcasts d'Archimag
Êtes-vous prêts à renoncer à des services numériques ou à vos appareils électroniques pour le bien commun ? Face à l'urgence climatique, notre rapport au progrès et à la technologie est souvent remis en question. Archimag Podcast a rencontré Alexandre Monnin, philosophe, directeur du master Sciences, Stratégie et Design pour l’Anthropocène à l’ESC Clermont Business School et auteur de l'ouvrage "Politiser le renoncement", aux Éditions Divergences. Il est aussi co-initiateur du courant de la redirection écologique, dont il nous explique le principe.