Rentrée 2013 : le web et l’alternance, premiers de la classe !

Les compétences demandées aux professionnels de l’infodoc évoluent, obligeant les formations à revisiter chaque année leur offre d’enseignement et à redessiner, de rentrée en rentrée, l’avenir de leurs métiers. Petit tour d’horizon des nouveautés 2013.

Secteur en mutation, crise de l’emploi… Si les métiers de l’infodoc semblent en difficulté, ils connaissent surtout de véritables transformations sous l’impulsion du numérique et des nouveaux besoins qu’ils créent dans les entreprises (1). Des tendances plaçant le web et l’alternance à l’honneur des formations initiales de cette rentrée 2013.

les écoles du web innovent

Preuve du potentiel du numérique, l’école Digital Campus ouvre deux nouvelles antennes pédagogiques à Rennes et Aix-en-Provence. Cette toute jeune école du web initialement basée à Bordeaux entame sa deuxième année d’existence en ayant scrupuleusement analysé le marché de l’emploi : « L’arrivée dans la capitale bretonne n’est pas anodine, explique Eva Garraud, la directrice du développement de Digital Campus, car il s’agit d’un territoire fertile en terme de numérique, l’un des seuls secteurs qui ne connaisse pas la crise. L’école reçoit d’ailleurs plus d’offres de stage qu’elle n’a d’étudiants ». A l’issue de ses trois années d’enseignement, Digital Campus est l’une rares écoles de province à délivrer le titre certifié de niveau 2 de chef de projet multimédia.

Faisant également la promesse de former des professionnels en trois ans après le Bac, Supdeweb souffle elle aussi sa première bougie. Un anniversaire que l’école du XVIe arrondissement de Paris célèbre en ouvrant deux nouvelles formations, dont le master start up digital, créé en partenariat avec Jean-David Blanc, business angel et fondateur d’AlloCiné. « Beaucoup de jeunes de la génération Y souhaitent être leur propre patron dans le secteur porteur qu’est le digital, explique Alexia Moity, la directrice de Supdeweb ; travailler dans le web ne signifie plus seulement intégrer une entreprise pure player. Tous les secteurs d’activité, même les plus traditionnels, intègrent aujourd’hui le web à leurs offres ».

community management

Face à l’essor des réseaux sociaux et des nouveaux enjeux liés à l’importance de la réputation numérique, l’IUT de La Roche-sur-Yon a décidé d’ouvrir une licence professionnelle animation de réseaux et de communautés (Tic Arc). L’enseignant-chercheur Olivier Ertzscheid, porteur du projet, le présentait dans Ouest-France, en mai dernier : « Nous estimons que le niveau bac +3 professionnalisant est le bon : ce métier d'animation des réseaux ne demande pas un savoir technique et informatique poussé, ni d'études marketing prolongées. L'animateur vient par contre en appui de stratégies mises en place par l'entreprise. Nous voulons former des gens qui soient capables de faire l'interface entre les différents services ». Il s’agit de la première licence professionnelle centrée sur les métiers du community management de l’enseignement public.

De leur côté, les formations au métier de documentaliste d’entreprise continuent d’évoluer, comme le prouve l’ouverture d’un nouveau master professionnel du même nom à l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. C’est aussi le cas à l’Institut régional des techniques documentaires (IRTD) qui intégrera, dès cette rentrée, deux nouveaux enseignements à sa licence professionnelle documentaliste d’entreprise et métiers de l’infodoc : « gestion des documents techniques » et « animation d’une communauté ».

A l’Ecole de bibliothécaires documentalistes (EBD), l’équipe pédagogique a également observé une augmentation du nombre d’entreprises proposant des offres d’apprentissage, au point de transformer l’année dernière sa formation de gestionnaire de l’information (titre de niveau 2), la deuxième année se déroulant désormais en alternance. Pour la rentrée 2013, l’école de la rue d’Assas annonce la mise en place de nouveaux enseignements basés sur la notion de processus afin de développer la capacité des étudiants à raisonner selon cette logique. De plus, l’école renforcera les enseignements liés aux référentiels terminologiques afin que les étudiants soient de plus en plus compétents dans la création de plans de classement d’activité, mais aussi dans l’interopérabilité des référentiels existants dans l’entreprise. Bonne rentrée à tous !