Bibliothèques : "les nouvelles solutions de prêt hors les murs permettent des usages très diversifiés"

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    Marc Maisonneuve, co-auteur de "Bibliothèques innovantes : les nouvelles solutions de prêt hors les murs" estime que ces nouvelles solutions permettent des usages très diversifiés. (Freepik)
  • Marc Maisonneuve est l’auteur, avec Emmanuelle Asselin, de l’ouvrage « Bibliothèques innovantes : les nouvelles solutions de prêt hors les murs », Klog Éditions. Pour Archimag, il revient sur ces services inédits, sur les avantages que les bibliothèques peuvent en retirer et sur les bonnes pratiques à respecter pour l'accessibilité et l'accompagnement de leurs publics.

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    Où en sont les nouvelles solutions de prêt hors les murs en France ?

    L’offre de solutions est variée avec, d’une part, des distributeurs utilisant la technologie RFID (Bibliotheca, Nedap France, FE Technologies) et, d’autre part, des distributeurs s’appuyant sur la seule robotique (Motion For Dreams).

    Elle permet également des usages très diversifiés :

    • Offre de première intention visant à toucher de nouveaux usagers ;
    • Substitut à un service de bibliobus permettant une plus grande amplitude horaire d’accès à l’emprunt de documents ;
    • Test en zone rurale dans la perspective — s’il est concluant — de la création d’une bibliothèque ;
    • Offre 24/7 permettant de répondre aux exigences d’immédiateté et d’accessibilité ;
    • Offre de lecture installée dans les lieux de passage type gare, solution de gestion du prêt dans une collectivité type centre de PMI, centre social…

    Plusieurs bibliothèques exploitent ainsi de telles solutions parfois depuis plusieurs années.

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    Quels avantages les bibliothèques peuvent-elles tirer de ces solutions ?

    marc_maisonneuve_bibliotheque_pret.jpgToucher de nouvelles populations en étant au plus près des usagers, améliorer le service.

    Les kiosques de lecture permettent de développer les publics, notamment du côté des personnes que la fréquentation d’une médiathèque peut intimider. Ainsi une maison de l’emploi peut proposer un kiosque avec auto-inscription et mise à disposition d’une première offre de 200 documents adaptés à la recherche d’emploi. Un centre culturel de la communauté chinoise pourra proposer des documents en langue chinoise, des méthodes d’apprentissage du français… avec une interface d’inscription et de recherche en chinois simplifié.

    Les casiers de réservation offrent une réponse aux exigences d’accessibilité 24/7 et à la présence d’une offre dans les lieux de passage, qu’apprécieront probablement les actifs et les grands lecteurs.

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    Quelles bonnes pratiques les bibliothèques doivent-elles respecter ?

    Citons-en trois :

    • Simplifier les procédures d’auto-inscription et les rendre accessibles à chacun, par exemple, en n’imposant pas l’utilisation d’un smartphone, mais d’un simple téléphone mobile.
    • Accompagner l’utilisation de ces équipements avec des plages de présence sur site pour en présenter le fonctionnement.
    • Évaluer l’usage et adapter l’offre documentaire en conséquence.

    enlightenedLire aussi : Pourquoi existe-t-il si peu d'applications de bibliothèques ?

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    La mise à disposition des décisions de justice en Open Data a vu le jour grâce à la loi pour une République numérique votée en 2016. Les articles 20 et 21 prévoient la mise en open data des quatre millions de décisions de justice produites chaque année par les tribunaux français. Camille Girard-Chanudet est chercheuse en sociologie au sein du Centre d’étude des mouvements sociaux. En 2023, elle a soutenu une thèse devant l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : "La justice algorithmique en chantier, sociologie du travail et des infrastructures de l’intelligence artificielle". Dans ce cadre elle a rencontré les équipes de la Cour de cassation qui procèdent à l’anonymisation des décisions de justice.

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