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Napoléon, lecteur compulsif et bibliothécaire contrarié

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    Bibliothèque de Napoléon à Fontainebleau (Château de Fontainebleau)
  • A l'occasion de l'Année Napoléon, la Bibliothèque nationale de France accueille un colloque consacré aux relations que l'Empereur entretenait avec les livres et les bibliothèques.

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    C'est un aspect méconnu de la personnalité tourmentée de Napoléon. L'Empereur était un lecteur compulsif et un grand amateur de bibliothèques. Dans ses multiples résidences (Malmaison, Fontainebleau, Compiègne) mais aussi lors de ses campagnes militaires, Napoléon a toujours pris soin d'être entouré de livres. Sa bibliothèque personnelle a compté jusqu'à 68 000 volumes.

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    "Lecteur assidu voire vorace, Napoléon a attaché une grande importance aux bibliothèques" souligne la Bibliothèque nationale de France ; "en témoigne le soin avec lequel il a souhaité constituer ses collections particulières, dans ses diverses résidences. Au point de se faire accompagner, pendant ses campagnes, de véritables bibliothèques portatives".

    Cette histoire documentaire de Napoléon fera l'objet d'un colloque diffusé en direct par la BnF, le 12 mars : "Napoléon, l'enseignement et les bibliothèques". Il y sera notamment question de sa volonté d'ériger la Bibliothèque impériale (l’actuel site Richelieu de la BnF) en centre d’un dépôt légal européen capable d'accueillir des exemplaires de chacun des livres imprimés depuis Gutenberg.

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    Pillage d'archives

    Au-delà des bibliothèques, l'Empereur montrait également un très vif intérêt pour les archives au point de procéder à des pillages dans les villes et les pays passant sous son autorité. "À partir de 1809-1810, les confiscations d’archives réalisées par Napoléon présentent une double caractéristique : leur ampleur et leur dimension systématique" explique  l'historienne Maria Pia Donato dans un entretien accordé à Archimag

    "On sait que Napoléon attachait beaucoup d’importance à l’histoire. Il se voyait comme le continuateur providentiel de l’histoire de France et aimait se comparer aux plus grands personnages historiques. Il était très attentif à l’écriture de sa propre légende. Il était donc sensible à tout ce qui peut exalter ce mythe de l’homme providentiel. Ces archives avaient également une valeur pratique pour administrer les territoires conquis, même si, assez rapidement, les choix se concentrèrent sur les documents les plus anciens et considérés comme les plus intéressants d’un point de vue historique".


     

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